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Iran : Pendaison de 2 prisonniers politiques | +74 depuis 01.01.2009 04.03.2009 Selon l’agence iranienne ILNA, deux membres du groupe armé le Jundallah ont été pendus le mardi 3 mars à Zahedan, principale ville de la région Sistan-va-Baloutchestan. Ces pendaisons portent à au moins 74 le nombre des personnes exécutées en Iran depuis le début de l’année 2009. Le groupe Jundallah est à l’origine de plusieurs attentats mortels dans la région Sistan-va-Baloutchestan. Dernièrement, ce groupe a tué 150 hauts gradés des Pasdaran dans un attentat contre leur centre régional de commandement et éliminé plusieurs miliciens par des bombes artisanales visant leurs patrouilles. Son dernier attentat qui n’a pas fait de victime datait de 20 février : il visait les membres de l’Etat-major régional des Pasdaran. Après avoir ciblé principalement les combattants du groupe, Téhéran s’attaque avec ces deux pendaisons aux responsables de sa logistique. Selon le bureau de la communication de la branche régionale du ministère de la justice, les deux hommes exécutés mardi matin, Salah-Eddin Seyedi et Khalil-allah Zaréï, étaient connus pour leur soutien financier au Jundallah. Ils ont été pendus avec des accusations emblématiques de corruption et lutte contre Dieu. Ce n’est pas la première fois que Téhéran s’en prend à des sympathisants de ce groupe. Yaghoob Mehr-nahad, un journaliste iranien proche du groupe, avait été pendu en août 2008 alors que les combats faisaient rage entre les mollahs et le Jundallah. Par la suite, Téhéran avait vaincu ce groupe, avant qu’il ne résucite après 4 mois vers la fin de l’année 2008 pour devenir plus efficace que jamais. Comme à l’été 2008, Téhéran renoue avec des méthodes plus radicales en s’en prenant aux sympathisants et les soutiens locaux du groupe. Il s’agit d’une mesure punitive exemplaire pour intimider tous les autres soutiens locaux du Jundallah.
[1] En Iran, plus de 111 délits sont passibles de la peine de mort : Guerre contre Dieu, trahison, espionnage, meurtre, attaque à main armée, trafic de drogue à partir de plus de cinq kilos d’opium, viol, sodomie répétée (homosexualité), adultère (par lapidation), prostitution, apostasie, troubles à l’ordre public et diffusion de vidéos privées sont passibles de la peine de mort en Iran. |