« Je demande donc aux officiels égyptiens d’annoncer dès que possible leur position envers la nation palestinienne, particulièrement envers les habitants de la Bande de Gaza et à propos des crimes du régime Sioniste ».

Il y a une semaine, le régime des mollahs cherchait à soulever la rue Arabe et embraser le Moyen-Orient. Son échec a été une véritable défaite pour le régime car il a toujours tiré son « prestige » de sa capacité de nuisance régionale. Cette capacité s’est finalement avérée nulle.

Le régime qui devait contenir l’armée israélienne et la faire reculer ou anéantir pour montrer sa capacité de nuisance a lui-même reculé (en abandonnant l’appel au Jihad). Estimant qu’un autre recul serait fatal à son image ou son prestige dans la rue arabe, il a décidé revoir sa stratégie et revenir à une nuisance médiatique qui reste sa grande spécialité, une nuisance axée sur une critique en règle de la passivité des Etats Arabes (nous parlions d’ailleurs de ce changement de cap dans notre dernière analyse sur le sujet).

Plan anti-recul | C’est Khamenei qui avait initié la tendance en appelant les Etats à faire tout pour faire reculer Israël. Cet appel n’a rien donné. Le régime a affiné son angle de tir en chargeant Ahmadinejad de focaliser les attaques sur un seul de ces Etats : l’Egypte.

Le choix de l’Egypte | On se souvient qu’avant de pousser le Hamas à rompre la trêve, Téhéran avait diffusé sur ses chaînes arabophones de longues heures de critiques acerbes sur l’attitude de l’Egypte et de Moubarak envers le Hamas. Il espérait mettre l’Egypte dans l’embarras et la forcer à se détacher des Etats-Unis. Son but n’était pas l’Egypte mais les Etats-Unis et il avait le fol espoir de pousser les Américains à capituler face à Téhéran.

Ce retour à des critiques de l’Egypte est donc un recul sur un projet initial trop ambitieux qui a échoué. C’est aussi un recul par rapport à la critique en règle de l’ensemble des Etats musulmans à qui Khamenei, le guide suprême, avait demandé de rompre leur relation avec Israël. Ce retour à des critiques de l’Egypte est aussi la preuve que les mollahs n’avaient même pas imaginé un possible échec et un plan de repli à la différence d’une véritable armée. Ce régime a des soucis à se faire [1].

© WWW.IRAN-RESIST.ORG