Voilà une nouvelle bien ridicule car ces volontaires n’avaient de toute manière aucune possibilité d’arriver à destination car Gaza est uniquement accessible depuis l’Egypte ou Israël, deux Etats qui n’ont pas de relations diplomatiques avec l’Iran.

Depuis le début du conflit, le régime avait multiplié les promesses d’intervention, d’envoi de renforts dans l’espoir de provoquer l’étincelle qui ferait embraser la région. Après avoir lamentablement échoué dans ces efforts, pour dissimuler son échec à embraser la région, il avait laissé entendre via ses lobbyistes, qu’il n’avait jamais eu l’intention d’embraser le Moyen-Orient. C’est un point essentiel pour le régime car il exerce un chantage permanent contre l’Occident en évoquant son énorme capacité de nuisance.

Contrairement à ce qu’affirment les différents analystes comme Aymeric Chauprade, cette offensive n’était pas une guerre israélienne contre l’Iran ou sa supposée force nucléaire à venir, mais une guerre américaine contre la réputation de nuisance régionale des mollahs, sa capacité à embraser la région.

Comme nous l’avons expliqué dans une analyse consacrée aux options tactiques des mollahs, il n’y avait qu’une option : ne pas reculer. Or, d’une, il n’a pas su avancer en embrasant la région et de deux, il vient de reculer deux fois de suite. Cette guerre a été un piège tendu aux mollahs et peut-être aux Israéliens par Carter (en mission pour le génial Brzezinski, le guru diplomatique d’Obama). Téhéran a d’ores et déjà perdu cette guerre.

Très logiquement, puisqu’il est à présent menacé, le régime revient à une stratégie de repli pour sauver les meubles. On arrête toutes les fantaisies et l’on critique la passivité diplomatique (avérée) des Etats arabes afin qu’ils l’aident à faire reculer Israël sans que le Hamas et Téhéran n’acceptent l’affront d’un autre recul, d’une autre défaite.

En fait, le régime a accepté le fait que son chef spirituel soit ridicule afin de ne pas tout perdre.