La semaine dernière, dans le cadre de son discours sur le 60ième anniversaire de la déclaration des droits de l’homme, Nicolas Sarkozy avait déclaré qu’il lui était « impossible de serrer la main à quelqu’un (Ahmadinejad) qui avait osé dire qu’Israël devait être rayé de la carte ».

Téhéran avait alors convoqué l’ambassadeur de France en Iran pour lui transmettre son indignation. Le ministère iranien des affaires étrangères avait alors parlé d’« ingérence dans les affaires iraniennes », tant il est vrai que les déclarations et slogans anti-israéliens du régime sont de véritables outils diplomatiques ! En fait Téhéran utilise ces moyens depuis 2005 pour provoquer des ruptures (du genre esquissé par Sarkozy) afin de se retrouver en prise directe avec les Etats-Unis.

Cette fois, on est presque dans ce cas. Téhéran a été ravi par la bourde de Sarkozy car il a ainsi pu bouder une réunion où son ministre des affaires étrangères allait se retrouver nez à nez avec les ministres des affaires étrangères de la France, l’Allemagne, la Grande-Bretagne, l’UE, les Etats-Unis, la Russie et la Chine, c’est-à-dire les SIX qui doivent également résoudre la crise nucléaire. Téhéran a en fait fui des discussions avec les Six !

Visiblement Téhéran ne veut pas de négociations avec ceux-là. Il attend des négociations directes avec Obama. Cependant, l’actuelle offre d’Obama ne convient pas aux mollahs et ces derniers se tourneront à nouveau vers les Six (l’Europe ou le tandem sino-russe).

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