Accueil > News > Exclu Iran : Les mollahs refusent la dernière offre de l’Europe



Exclu Iran : Les mollahs refusent la dernière offre de l’Europe
07.12.2008

Le 14 novembre dernier, les représentants des Six s’étaient réunis à Paris et à l’issue de leurs discussions, ils avaient décidé de redonner une chance au dialogue avec l’Iran. La rencontre prévue entre Robert Cooper, l’adjoint de Solana, et Ali Bagheri, l’adjoint de Saïd Jalili, le négociateur iranien, serait compromise.



L’ambassadeur de la république islamique en Belgique a annoncé vendredi l’annulation d’une rencontre entre Solana et le négociateur iranien Jalili en personne. Cette rencontre tenue secrète confirme notre analyse selon laquelle la décision de Paris de relancer le dialogue avec l’Iran via des adjoints n’était qu’une couverture pour dissimuler un processus parallèle à un plus haut niveau. L’ambassadeur des mollahs n’a pas précisé qui avait annulé la rencontre, mais un article publié en Iran à propos de cette visite laisse supposer que la décision était iranienne.

En fait, il est certain que Téhéran s’attendait à une annonce importante à Bruxelles, puisqu’il avait envoyé une importante délégation de journalistes iraniens dans ce pays, au prétexte d’un stage, afin qu’ils couvrent la visite-surprise de Jalili, sa rencontre avec Solana et l’annonce attendue par Téhéran.

Ces journalistes ont d’ailleurs interviewé néanmoins Solana qui se montre très ferme sur les positions de l’Europe, malgré les questions très biaisées des journalistes iraniens. Dans cet entretien dont le texte est publié dans tous les médias iraniens, Solana affirmé que les activités nucléaires iraniennes ne sont pas justifiées car le pays dispose d’un seul réacteur dont le combustible est livré par la Russie. Il précise également que si l’Iran décidait aujourd’hui de construire un nouveau réacteur, il ne serait pas en activité avant 2014, et de ce fait, l’enrichissement aujourd’hui est sans utilité.

L’annonce attendue par Téhéran | Solana rappelle aussi la volonté des Six de composer avec le régime des mollahs sur la base des coopérations déjà proposées, en ajoutant à ce lot un soutien au projet d’un Moyen-Orient dénucléarisé incluant Israël. On le sait, ce projet, par ailleurs intéressant, est utilisé par les mollahs pour justifier en attendant son adoption, le maintien de leur programme nucléaire prohibé. Pour attirer Téhéran à la table des négociations, l’Europe a esquissé un pas dans ce sens, espérant que Téhéran accepterait en échange de ce paquet amélioré un gel de ses activités nucléaires. Si la rencontre n’a pas eu lieu, c’est parce que le régime des mollahs ne veut pas abandonner ses activités nucléaires, même si on lui offre sur un plateau une humiliation publique d’Israël, qui serait une sorte de reconnaissance internationale pour le rôle régional qu’il revendique.

L’échec de cette dernière tentative de compromis remet en cause évidemment la tenue de la rencontre Cooper-Bagheri programmée par les Six à Paris.

Conclusion : Le maintien de ces activités nucléaires est essentiel pour le régime des mollahs car c’est un moyen d’obtenir ce qu’il veut sans rien concéder en échange.


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Pour en savoir + :
-  Iran - nucléaire : Le retour à la case départ
- (10 NOVEMBRE 2008)

Ce que Téhéran veut :
- Iran : Kouchner, Obama et le dialogue sans condition préalable
- (16 NOVEMBRE 2008)

| Mots Clefs | Institutions : Diplomatie (selon les mollahs) |

| Mots Clefs | Nucléaire : Politique Nucléaire des mollahs |

| Mots Clefs | Pays : Europe (UE, UE3, union européenne) |

| Mots Clefs | Décideurs : P5+1 (les Six) |

| Mots Clefs | Zone géopolitique / Sphère d’influence : Israël |