196,000 dollars est une somme considérable en Iran : l’équivalent de 55 ans de salaires d’un directeur de banque !

Très régulièrement le régime des mollahs reconnaît via l’AFP avoir arrêté une nouvelle militante féministe, aussitôt les médias et les blogs autorisés du régime s’emparent de la nouvelle et bâtissent une réputation mondiale pour une parfaite inconnue qui a zéro activité féministe à son compteur.

On peut qualifier ces manœuvres d’opérations cosmétiques car ainsi Téhéran met sur le circuit médiatique international des pseudo-féministes qui font semblant que l’on peut avoir des activités féministes sous le régime des mollahs, activités qui pourraient améliorer les conditions de vie des iraniens : soi-disant un vrai processus démocratique ! L’opération est aussi très appréciée par Washington qui peut justifier une entente stratégique avec l’Iran au prétexte d’aider la démocratie…

Sur ce site, nous avons été des précurseurs en sabotant certaines de ces opérations d’infiltration en révélant les parcours professionnels compromettants de ces soi-disant féministes sélectionnées dans les rangs de la milice islamiste du Bassidj, milice chargée entre autres d’encadrer les universités.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

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Celle que l’on qualifie d’irano-américaine (ci-dessus)) sort du même moule : les universités iraniennes gérées invariablement par la milice Bassidj. Esha Momeni n’est pas une Américaine, mais une Iranienne, née en 1981 de parents iraniens, en Californie où son père très pro-Khomeyni faisait ses études. Les orientations du père se traduisent par le choix du prénom de sa fille : Esha est un mot inconnu en Iran, c’est le mot arabe qui designe la prière nocturne.

Dès la fin des études du père, la famille est revenue en Iran où le père a trouvé un travail dans la construction routière un secteur géré par les Pasdaran. Esha a donc vécu en Iran dès l’âge de 4 ans jusqu’à l’obtention d’une maîtrise de graphisme dans une université privée iranienne.

Au regard des lois de la république islamique, elle est iranienne et c’est avec son passeport iranien qu’elle est partie en 2006 aux Etats-Unis pour suivre des études fort coûteuses d’art et de communication (payée par papa Momeni) à l’université de Northridge.

Selon ses propres déclarations, dès son arrivée, elle a commencé à combattre la fausse image que les Américains se font des Iraniennes en les imaginant soumises et sans défense... donc pas un mot sur la vraie condition féminine en Iran : la répudiation, les conditions de vie des femmes répudiées ou célibataires, l’impossibilité de voyager ou de travailler sans l’autorisation d’un homme, ou encore la majorité fixée à 9 ans pour les filles qui permet le mariage avec des fillettes de 9 ans, loi qui de facto dépénalise la pédophilie.

Après ces bons et loyaux services de propagande, Esha Momeni est rentrée au pays (après le début de l’année universitaire pour bénéficier d’un soutien médiatique de son université). Pour faire sa pub, le régime l’a arrêtée et accusée de délit contre la sécurité nationale, mais à peine libérée, elle est autorisée à quitter le pays ! Selon son père qui s’est confié à l’AFP, le régime est en train de préparer les papiers pour qu’elle puisse quitter l’Iran bientôt !

Elle retournera donc en Amérique avec son passeport de la république islamique et sur place, elle va promouvoir l’idée qu’il faut uniquement aider les féministes made in régime. On la verra sans doute sur le plateau de la Voice Of America, la chaîne vouée à promouvoir les carrières médiatiques des faux opposants iraniens, indispensables prétextes pour une entente avec les mollahs.

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Pour en savoir + sur l’une de ces fausses féministes :
 Iran : Bio express de Parvin Ardalan, lauréate du prix suédois d’Olof Palme
 (4 MARS 2008)