Téhéran a toujours soutenu les islamistes yémenites afin de s’implanter dans ce pays qui domine la Corne de l’Afrique. C’est une politique générale qui englobe aussi Al Qaeda qui a pu continuer son combat en Afghanistan grâce aux armes russes acheminées via l’Iran.

Contrairement à la légende entretenue par les agents médiatiques du régime des mollahs, ces derniers ont toujours soutenu divers groupes armés aussi bien ceux d’Al Qaeda que les nationalistes irlandais. Aujourd’hui, l’avenir de ce soutien (global) à Al Qaeda semble compromis par une possible entente entre Téhéran et Washington.

Al Qaeda qui ne peut continuer sans ce couloir iranien d’approvisionnement d’armes a réagi par une violente charge d’Ayman Al-Zawahiri (le n°2 d’Al-Qaeda) contre le régime des mollahs. Zawahiri a accusé Téhéran de ne pas tenir des propos favorables au jihad en Afghanistan : il cherchait à déstabiliser les mollahs dans leur rôle de leader spirituel d’une révolution islamique planétaire.

Après cette attaque verbale qui visait à priver Téhéran de la sympathie des islamistes de base, Al Qaeda revient à la charge avec cet attentat revendiqué par le « Jihad islamique au Yémen » afin de taquiner le Hezbollah et les mollahs en les impliquant dans une affaire de terrorisme contre les Américains. Il espérait mettre le Hezbollah ou Téhéran dans l’embarras, afin de faire capoter l’entente avec Washington ou plus modestement de prouver le bien fondé des accusations de Zawahiri.

C’est plutôt raté car en particulier aux Etats-Unis, aucun média n’a évoqué la ressemblance de nom entre les deux Jihad. Désormais, il est même tabou de faire des déclarations qui puissent nuire à cette entente vitale pour les intérêts américains.

Al Qaeda a aussi ses objectifs vitaux : il doit continuer ses efforts pour empêcher cette entente. Le mystérieux « Jihad islamique au Yémen » a promis de frapper d’autres sites diplomatiques, faire couler le sang pour faire retentir son nom : Jihad !

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