Avant de reprendre cette formule qui lui plait bien, il a rappelé le contexte. « La communauté internationale ne peut pas accepter que l’Iran se dote de l’arme nucléaire… Rejoints par les États-Unis, la Russie et la Chine, les Européens doivent maintenir le cap avec détermination et, faute de réponse de l’Iran, accroître les sanctions dans tous les domaines… Tout doit être mis en oeuvre pour convaincre Téhéran de privilégier la coopération sur l’isolement et sur la confrontation. »

« Personne n’a de meilleure stratégie à proposer et, si nous devions échouer, chacun connaît l’alternative catastrophique devant laquelle le monde serait placé (...) : la bombe iranienne ou le bombardement de l’Iran » , a-t-il lancé avant de préciser : « Personne ne souhaite que nous aboutissions à cette catastrophe »…

On ne peut accuser le président Sarkozy d’avoir manqué d’imagination pour ce discours. Son prédécesseur Jacques Chirac en faisait autant [1]. D’un président à l’autre, on répète les mêmes menaces de sanctions onusiennes et les mêmes offres de dialogues sans avancer d’un iota.

La réalité est que les intérêts commerciaux en jeu interdisent le passage à l’acte pour la mise en œuvre de ces sanctions. Les exportations européennes vers l’Iran ont augmenté de 17,8% en 2008.

Cette hausse est principalement du fait de l’Allemagne, le principal partenaire européen de l’Iran. Le volume des échanges commerciaux entre les pays a augmenté de 12% dans la première moitié de l’année 2008 pour atteindre les 2,121 milliards d’euros. 90% de ce montant correspond à des exportations allemandes dont dernièrement une centaine d’autobus pour équiper les transports en commun de Téhéran. D’autres villes iraniennes devront imiter Téhéran et ainsi enrichir les constructeurs allemands. La France aussi est très présente en Iran : dernièrement elle a enlevé discrètement un nouveau contrat de forage pétrolier par l’intermédiaire d’une mystérieuse compagnie franco-chinoise.

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