Ces sanctions s’inspirent des sanctions américaines. En effet, les Etats-Unis refusent de commercer avec les entreprises qui commercent avec l’Iran. Dans le cadre de ces nouvelles sanctions européennes, l’UE refusera d’accorder des prêts publics ou des crédits à l’exportation pour les entreprises faisant du commerce avec l’Iran. Ce qui en aucun cas n’empêchera les plus grosses entreprises exportatrices européennes de commercer avec les mollahs ou les entreprises importateurs de pétrole, de minerais ou autres produits (pistache, tapis, safran) d’en faire autant.

Pour revendiquer une efficacité inexistante, l’UE affirme que ces nouvelles sanctions vont même un peu au-delà de celles déjà imposées par l’ONU. C’est faux car l’UE n’applique pas encore les sanctions adoptées par ses propres soins au Conseil de Sécurité. Dernièrement, pour intimider les mollahs, les européens avaient évoqué l’urgence d’appliquer ces sanctions dont la mesure phare est l’inspection des cargos destinés ou à provenance de l’Iran. Mais ils ont vite renoncé car cette mesure aurait pu mettre les mollahs en difficulté face au peuple et de peur que ce régime utile ne soit renversé, les Six ont vite oublié leur promesse d’application de l’embargo maritime pour la remplacer par une pseudo-sanction commerciale sans danger ni pour les mollahs ni pour leurs propres entreprises (qui fonctionnent sans aides publiques).

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