En mai dernier, Shell avait annoncé sa décision de geler ses investissements en Iran à un moment où Téhéran refusait d’accepter l’offre des Six, préférant une entente avec les Etats-Unis. Par la suite, Shell avait précisé qu’elle resterait en Iran, comme l’a fait cette fois Statoil. Une manière subtile de faire saliver les mollahs qui ont besoin de frais dollars pour leur économie essoufflée.

Le quotidien britannique Financial Times évoque le cas de Total et oublie délibérément de mentionner le cas de Shell. Le but de cette manip est de lier ce gel à des pressions américaines. Si ce motif était vrai dans le cas de Total, il ne l’est pas dans le cas de Statoil car il ne dépend comme Total du bon vouloir de ses actionnaires américains et britanniques.

Comme Shell, Statoil ne voit pas d’un bon œil le refus par l’Iran de l’offre des Six (majoritairement européens) ni sa lambada pour séduire les américains et conclure avec eux une entente qui pourrait nuire aux intérêts des pétroliers européens en Iran, mais aussi en Asie Centrale.

A la veille d’un nouveau refus de l’offre des Six, Statoil a imité Shell et il a lancé un avertissement aux mollahs. En privant les mollahs d’un investissement salutaire pour leur économie runiée, Statoil les oblige à revoir également à la baisse leurs futurs tarifs de buy-back.

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