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Comment l’Iran compte doper les investissements étrangers
01.07.2008

L’Iran permettra à toutes les firmes étrangères d’acheter les compagnies étatiques iraniennes avec la possibilité d’en obtenir la propriété totale, a rapporté lundi la presse de la TV iranienne.



En conflit avec la communauté internationale et surtout avec les Etats-Unis, l’Iran subit les effets des sanctions financières américaines. Ces sanctions pénalisent tous les partenaires commerciaux de l’Iran en les privant du marché américain.

Si régulièrement, par dépit amoureux les mollahs évoquent des représailles économiques à l’encontre des investisseurs réticents, dès le début du démarrage des sanctions américaines en 2005 et de la chute des niveaux des investissements, Téhéran a essayé de les contrer en appâtant les investisseurs par la perspective d’une implantation directe sur marché en Iran. C’est ainsi qu’est né en 2005, le projet de la réforme de l’article 44 de la constitution de la république islamique d’Iran, article qui maintient un monopole d’Etat dans les secteurs clés des industries de bases, des infrastructures et des ressources naturelles.

Parallèlement, le régime a créé des plateformes de lobbying déguisé où des soi-disant experts financiers vantaient les mérites de l’investissement en Iran. Ces efforts ont échoué car les investissements ne sont pas au rendez-vous et il y a toujours plus de sanctions. La publicité autour de la réforme de l’article 44 est devenue plus tenace : le régime a mis en scène des ventes spectaculaires des produits à très hautes valeurs, mais il n’y eut toujours pas d’initiative de la part des firmes étrangères.

Récemment le régime des mollahs est donc passé à la vitesse supérieure en annonçant les noms des secteurs qu’il pouvait partiellement ouvrir aux investisseurs étrangers. L’Europe a certes été sensible à cette proposition lancée par Mottaki dans le quotidien le Figaro, mais elle n’a pas été en mesure de satisfaire Téhéran en bloquant les sanctions. Elle a même adopté de nouvelles sanctions (européennes) qui dérèglent d’avantages les habitudes financières des mollahs et les obligent à se tourner vers des partenaires moins intéressants qui ne siègent pas au Conseil de Sécurité.

C’est pourquoi Téhéran a franchi encore une étape en annonçant que les firmes étrangères pourraient acquérir jusqu’à 35% de l’ensemble des compagnies étatiques iraniennes dans chaque secteur de l’industrie (par exemple l’acier), des mines, des forêts, des routes, des transports, des services et des médias !

Ces firmes seront autorisées à ne pas réinvestir leur profit en Iran et à transférer la totalité de leurs profits vers la destination de leur choix (c’est-à-dire vers les paradis fiscaux). De plus trois ans après leur achat ou leur l’investissement, elles peuvent également transférer leurs capitaux en dehors de l’Iran.

Les iraniens ne posséderont plus rien dans leur propre patrie et deviendront un peuple fauché, main-d’œuvre peu coûteuse autant appréciée chez eux qu’à l’étranger. Nous devons cela aux mollahs, mais aussi aux cohortes de crétins qui les soutiennent à travers le monde en voyant en eux les défenseurs du tiers-monde ! Une fois l’Iran soldé, ces chers mollahs si utiles aux firmes étrangères leur vendront les autres pays où ils ont établi leurs réseaux (le Liban par exemple ou encore certains Etats africains).

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

L’envers du décor :
-  Iran : Pourquoi le G8 s’attache tant aux « mesures incitatives »
- (28 JUIN 2008)

| Mots Clefs | Instituions : Politique Economique des mollahs |

| Mots Clefs | Institutions : Diplomatie (des mollahs) |

| Mots Clefs | Pays : Europe (UE, UE3, union européenne) |

| Mots Clefs | Enjeux : Sanctions Ciblées en cours d’application |