Le contexte | Il y a peu de temps, lors d’une conférence de la Ligue Arabe, en présence du ministre iranien des affaires étrangères, la Syrie, l’allié indéfectible des mollahs, avait fait cause commune avec d’autres Etats arabes pour appeler l’Iran à restituer aux Emirats Arabes Unis des îles iraniennes revendiquées par cet Etat pro-britannique. Le représentant du régime avait été critiqué pour sa passivité au moment de la lecture de la résolution. Plus tard, Ahmadinejad a participé à une conférence dans un pays arabe du Golfe Persique afin d’y trouver des alliés et il a siégé sous une carte où le Golfe Persique était cité comme Golfe d’Arabie. Sa photo a circulé sur tous les sites d’infos.

Depuis, le régime n’a cessé de vouloir se racheter en surfant sur la vague d’une défense du Golfe Persique. Le dernier avatar de cet effort est la tenue de la 18e conférence internationale sur le Golfe persique organisée par l’Institute for Political and International Studies (IPIS). Cependant, les Etats riverains ne partagent la vision des mollahs et n’assimilent pas la présence américaine à une forme de terrorisme et n’ont pas envoyé d’émissaires pour participer à la conférence.

Sur 53 participants, il y a 7 personnes originaires du Golfe Persique qui seraient des chercheurs. Il est difficile de se prononcer sur l’origine de ces personnes, mais ce qui nous préoccupe le plus, c’est la présence dans les locaux de cette institution de deux chercheurs français : Malik Boumedienne, un juriste inconnu et très anti-américain, et François Géré, l’expert en terrorisme !

Géré n’est pas arrivé là par hasard ; cela fait un moment qu’il est dans le sillon du régime, en se faisant l’avocat d’une entente avec les mollahs ou grâce à sa collaboration au Journal d’Iran, la plateforme franco-iranienne du « lobbying déguisé en expertise ». François Géré a ainsi présidé la troisième table ronde d’une conférence douteuse organisée par cet organisme au Sénat Français.