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Iran : Javier, Gordon et Mahmoud surfent sur la même vague
17.06.2008

Dans une conférence de presse commune avec Bush, le chef du gouvernement britannique Gordon Brown a rassuré son hôte américain en annonçant l’adoption prochaine de sanctions européennes à l’encontre de l’Iran si ce pays s’obstinait à ne pas donner une réponse positive à l’offre des Six. L’annonce britannique d’un gel des avoirs iraniens a été immédiatement rejetée par Solana.



En effet, le Haut représentant de l’Union européenne pour la politique étrangère et de sécurité commune Javier Solana a calmé le jeu en affirmant qu’il fallait d’abord attendre la réponse de Téhéran, dans le délai d’un mois qu’il leur a accordé.

Cependant, la réponse de Téhéran est connue : elle sera négative. La dernière résolution adoptée par l’ONU le 4 mars 2008 accordait un délai de 90 jours à Téhéran pour suspendre l’enrichissement. Ce délai a pris fin le 4 juin. Si l’Europe avait l’intention d’imiter les Etats-Unis pour imposer des sanctions non-onusiennes aux mollahs, elle avait des raisons valables pour les justifier. Mais telle n’est pas la volonté de l’Europe.

C’est pourquoi Solana évoque ce délai. Passé un mois, chacun se souviendra que dans un premier temps, quand en mai 2008, les Six avaient opté pour cette nouvelle offre, elle n’était alors assortie d’aucun délai minimum et son refus n’exposait l’Iran à aucune nouvelle sanction.

Téhéran surfe sur cette absence de volonté européenne de le sanctionner. Et Londres aussi surfe sur la même vague (très vague) en promettant des sanctions qu’il ne souhaite pas et n’est pas en mesure d’adopter.

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Toutes les précisions sur la position Britannique :
- L’Iran reçoit deux avertissements avant l’arrivée de Solana
- (11.06.2008)

| Mots Clefs | Décideurs : P5+1 (les Six) |

| Mots Clefs | Pays : Grande-Bretagne |

| Mots Clefs | Enjeux : Sanctions Ciblées en cours d’application |

| Mots Clefs | Nucléaire : Politique Nucléaire des mollahs |