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Iran : Riyad joue l’entremetteuse pour Bush
02.06.2008

Les Etats-Unis ont besoin d’une entente avec les mollahs pour pouvoir accéder à l’Asie Centrale et soustraire cette région de la double influence sino-russe. Or, Téhéran refuse de dialoguer avec l’équipe Bush en laissant croire qu’il pourrait obtenir de meilleures contreparties avec ses successeurs démocrates. Il s’agit d’attiser l’ardeur de l’administration Bush. Cette dernière a d’ailleurs commencé à répondre positivement à ses appels du pied et franchira une autre étape importante ce lundi à Riyad.



La plus importante des concessions de l’administration Bush a été l’accord de Doha du 21 mai qui a fait du Hezbollah l’arbitre de la vie politique libanaise. Au retour les Etats-Unis s’attendaient à un adoucissement des positions de Téhéran et une reprise des négociations bilatérales qui ont régulièrement lieu à Bagdad sous le faux prétexte de la sécurité de l’Irak. Mais Téhéran n’a pas bougé malgré les appels du pied de l’armée américaine qui a bloqué la publication d’un rapport sur les ingérences iraniennes en Irak et a affirmé que grâce à une trêve avec Moqtada Sadr, les violences étaient en baisse en Irak.

Washington ne peut attendre le bon vouloir de Téhéran et la reprise des négociations avec des émissaires du régime. Les américains ont décidé d’aller frapper à la porte du patron du régime des mollahs, Rafsandjani. Ce dernier a répondu positivement à leur invitation indirecte. Il est attendu ce lundi à Riyad accompagné d’une large délégation sur une invitation (de longue date dit-on) du Roi Abdallah d’Arabie Saoudite.

Officiellement, il s’agirait de renforcer les liens entre les deux pays et d’évoquer la situation du Liban mais aussi de Gaza. Pourtant cette invitation sur ces sujets ne peut avoir été faite il y a longtemps : il y a peu de ça le Hezbollah cassait du sunnite à Beyrouth et l’Arabie Saoudite accusait Téhéran d’avoir commandité l’opération. Cette invitation de réconciliation ne peut être datée que post Doha, c’est-à-dire depuis que Téhéran fait la sourde oreille aux demandes de l’administration Bush...

De plus s’il s’agissait d’une affaire officielle, l’invitation aurait dû être adressée à Khamenei, ou encore à Ahmadinejad. Abdallah a invité chez lui un homme qui n’est pas le n°1 officiel, mais cependant le véritable patron du régime, celui qui doit donner son accord final.

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Pour en savoir + sur la situation :
- Iran-Irak : Analyse globale des relations irano-américaines
- (10 Avril 2008)

| Mots Clefs | Mollahs & co : Rafsandjani |

| Mots Clefs | Enjeux : Garanties Régionales de Sécurité : le DEAL US |

| Mots Clefs | Zone géopolitique / Sphère d’influence : USA |

| Mots Clefs | Zone géopolitique / Sphère d’influence : Arabie Saoudite |