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Washington multiplie les gestes d’apaisement en direction de l’Iran
23.05.2008

Après l’accord de Doha qui a renforcé la position du Hezbollah au Liban, les Etats-Unis qui l’ont encouragé et salué attendent un renvoi de l’ascenseur du côté des mollahs. Plusieurs signes en témoignent.



Tout d’abord, le Wall Street Journal a reconnu que l’armée américaine avait reporté sans dire pourquoi la publication d’un rapport détaillé et illustré sur l’implication du Hezbollah et du régime des mollahs dans le recrutement et la formation des combattants irakiens ainsi que dans la fourniture des équipements : mortiers, roquettes… Le porte-parole de l’armée a cependant affirmé que ce rapport accablant serait publié à une date ultérieure.

Pour être précis, ce rapport a déjà été remis au gouvernement irakien il y a plus d’un mois, mais ce que l’armée américaine refuse de faire est d’en révéler le contenu à la presse américaine. Ce contenu pourrait devenir un obstacle insurmontable pour une entente entre Téhéran et Washington, même avec Obama, partisan d’un dialogue sans condition avec l’Iran. Le report de la publication est donc un mini geste d’apaisement en plus de l’accord de Doha, mais un geste assorti d’une menace.

Le second signe du même genre est venu du général américain David Petraeus, qui s’apprête à prendre le commandement des forces américaines au Moyen-Orient. Dans un document de 46 pages, rédigé en prévision de sa nomination officielle, Petraeus fait un autre mini geste d’apaisement vers les mollahs en recommandant aux Etats-Unis de privilégier dans leurs relations avec l’Iran les pressions diplomatiques ou économiques et de ne choisir l’option des frappes militaires qu’en « dernier recours ».

Et finalement, Condoleezza Rice a appelé l’Iran à faire le « bon choix » pour éviter de s’exposer à des « conséquences », une reprise d’une menace des frappes formulée en octobre 2007 par Cheney.

Bref, il y en a pour tous les goûts, mais il n’y a là rien de nouveau :
au sommet on menace, et à la base on retient les preuves pour laisser du temps à l’adversaire...

C’est la méthode de communication qu’utilisent les Etats-Unis depuis toujours vis-à-vis des mollahs. Ces derniers ne répondront donc pas à ces appels de phares car ils savent que les américains n’ont aucun intérêt à flinguer une entente avec eux.

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La méthode de communication qu’utilisent les Etats-Unis :
- Iran Etats-Unis : Les deux guerres d’Irak
- (28 AVRIL 2008)

Téhéran fait attendre Washington :
- Iran et Etats-Unis : L’un veut dialoguer, l’autre pas !
- (6 MAI 2008)

Les communiqués de l’armée américaine :
- Armes iraniennes en Irak : Pas de casus belli pour les Etats-Unis
- (2 OCTOBRE 2007)

| Mots Clefs | Zone géopolitique / Sphère d’influence : USA |

| Mots Clefs | Enjeux : Option militaire |

| Mots Clefs | Décideurs : Condoleezza Rice |

| Mots Clefs | Terrorismes : Ingérence des mollahs en Irak |