Pourquoi tant de haine ? uniquement parce que ce film n’est pas représentatif de la situation des droits de l’homme en Iran et que son auteur, par des sous-entendus habilement disséminés dans ses discours, laisse entendre que les jeunes Iraniens vivent une existence normale.

Si devant des caméras françaises, elle ne tient pas ce discours et elle utilise des insinuations, devant des caméras iraniennes, elle le dit directement et sans insinuation.

Nous avons la chance d’avoir une de ces interviews en notre possession et nous serons en mesure de diffuser ces images dans quelques jours. Alors chacun saura qui est Marjane Satrapi et quelle est sa mission. Alors même ce jury regrettera d’avoir décerné ce Prix du Jury à une femme qui a un message politique spécialement conçu pour démobiliser tout engagement humanitaire en faveur du peuple iranien.

En attendant ce document vidéo, nous vous demandons d’écouter Satrapi avec attention : elle prétend qu’elle n’a aucun message politique, mais elle s’adresse à des journalistes donc à des individus par essence politisés, engagés, enragés, qui se sentent concernés. S’ils ont défendu ce film, ils l’ont fait parce qu’ils pensaient qu’il y avait un message politique que l’auteur ne livre pas à voix haute par pudeur.

Nos reproches ne s’adressent donc pas aux dupés mais à Satrapi qui a trahi leur amitié en écrivant un livre pour ne pas parler des lapidations, des pendaisons publiques, du sort peu enviable des homosexuels, du mariage autorisé à 9 ans pour les filles, pour la responsabilité pénale fixée à 9 ans pour les filles, pour le viol qui n’est pas reconnu par la loi.

D’ici le 27 juin, nous publierons une série d’articles sur les mensonges de la BD retranscrits dans le film et nous reviendrons sur les déclarations publiques de Satrapi qui invite les occidentaux à laisser les jeunes iraniens vivre selon leur choix, c’est-à-dire ne pas se mêler des affaires de violations des droits de l’homme et aussi qui les invite à dialoguer avec l’Iran, c’est-à-dire avec ses dirigeants, les mollahs.

Ce ne sont pas des messages humanistes. Et le Jury a aimé un film qui ne parle pas du sort des violées : elles risquent la mort par pendaison ou par lapidation pour coucheries hors mariage. Le jury connaissait-il la réalité de l’Iran ? Nous en doutons car ce même jury n’aurait alors pas récompensé un film qui parle de l’interdiction de l’avortement.

Ce n’est pas la première fois que Cannes attribue ce Prix du Jury à une iranienne : Samira Makhmalbaf l’a obtenu à deux reprises et jamais ni elle, ni les autres iraniens primés à Cannes n’ont levé un coin du voile sur la condition des femmes en Iran ou plus exactement sur la condition des enfants dans ce pays.

Car depuis 1979, une fillette est considérée comme adulte à l’âge de neuf ans et elle peut librement choisir d’avoir une relation sexuelle avec un autre adulte. Et croyez nous, beaucoup d’Européens sont au courant de cette disposition légale en Iran. Cette réalité sordide n’a jamais été évoquée par aucun de nos faux dissidents, faux artistes ou faux opposants.

Le prix du jury est un moindre mal. Il faut faire connaître Satrapi et sa BD mensongère pour l’empêcher de devenir la porte-parole des iraniennes car alors elles pourront se faire violer dès l’âge de 9 ans et personne ne les entendra.

D’ici le 27 juin, nous allons faire connaître l’oeuvre et son auteur. Nous espérons que nous parviendrons à convaincre les acteurs français qui ont participé au film, les journalistes qui l’on porté, les people qui l’ont soutenu par amitié pour son auteur, et qu’ils choisiront d’agir en respectant ce que leur dictera leur conscience.