Évidemment, le problème est ailleurs. Bien que les deux candidats aient des positions proches conformes à la ligne définie par les experts du Quai d’Orsay, Ségolène Royal, conformément aux discours du PS, est plus apte à satisfaire les attentes internationales et idéologiques du régime des mollahs.

Raison n°1 | Malgré ses démentis, Ségolène Royal est en faveur de l’entrée de la Turquie dans l’Europe. Cette entrée ne peut se réaliser avec le maintien du rôle de l’armée. La modification constitutionnelle profitera aux islamistes Turcs et transformera de facto ce pays en un allié du régime des mollahs aussi bien sur les questions liées à l’islam que sur le droit à l’enrichissement nucléaire (pour la Turquie).

De plus, les mollahs disposeront d’une frontière directe avec l’Europe et pourront ainsi infiltrer leurs agents avec beaucoup de facilité.

Raison n°2 | Sur un plan idéologique, Ségolène Royal est idéologiquement plus apte à promouvoir la thèse de l’existence d’un débat interne (gauche-droite) au sein du régime car le PS a été un partenaire idéologique pour le mouvement des réformes engagées par le tandem Rafsandjani-Khatami.

Par ailleurs, la candidate socialiste avait, pendant un débat télévisé avant le 1er tour, affirmé son intention de négocier si nécessaire directement avec Ahmadinejad à Téhéran. Ce sera un cadeau inespéré pour les mollahs qui prouveront ainsi leur souplesse !

Raison n°3 | Par ailleurs, une présidente de la république en France sera un atout supplémentaire pour le régime des mollahs qui communique depuis un an sur l’émergence d’un mouvement féministe musulman en Iran.

Le régime pourra plus facilement promouvoir ses fausses dissidentes et leur meneuse de revue, Shirin Ebadi.

D’ores et déjà une association féministe iranienne installée à Paris qui se dit exilée, laïque et républicaine, est en oeuvre pour mettre en place des passerelles pour des actions communes entre le PS et les fausses féministes iraniennes.

Ces actions féministes pourront prendre place dans l’Alliance des Civilisations, l’initiative patronnée par Khatami et Hubert Vedrine et mise en place par Erdogan et Zapatero, l’autre partisan de l’entrée de la Turquie en Europe.

Les mollahs ont des projets pour l’Europe et ces projets passent par l’élection de leur candidat préféré, Ségolène Royal.