La Turquie veut utiliser la crise Iranienne pour se nucléariser !
13.03.2006
Alors que la Russie insiste sur un retour de l’Iran au moratoire sur les recherches nucléaires et la ratification du Protocole Additionnel comme conditions préalables pour la création d’une entreprise mixte d’enrichissement, elle se fait doubler par un rival inattendu.
La Turquie a également émis la Proposition d’implanter sur son territoire une Entreprise Irano-Turque d’enrichissement d’uranium. La Russie a indiqué que « pour les experts s’occupant sérieusement de ce thème, cette suggestion était d’une absurdité évidente ».
Selon les Russes, la Turquie ne maîtrise pas le cycle nucléaire et si hypothétiquement les partenaires de la Turquie au sein de l’OTAN lui livraient la technologie d’enrichissement d’uranium, ce serait en violation flagrante avec le TNP, ce qui dans le contexte actuel est inacceptable.
L’empressement de la Turquie pour acquérir la technologie nucléaire et sa proposition innocente montrent la complexités de ce dossier. Les enjeux du règlement du dossier nucléaire des mollahs dépassent le cadre d’un seul pays et concernent l’équilibre de plusieurs régions stratégiques où les futures grandes forces planétaires (UE, Russie, Islam) se côtoient.
En réalité, c'est El Baradei qui s’était permis de proposer à la Turquie [1]
d’endosser le costume du médiateur dans cette crise, étant donné que, selon El Baradei, la Turquie est le seul pays à jouir de la confiance de l’Iran et de la communauté internationale.
En échange, El Baradei avait indiqué (à Abdullah Gül) qu’il soutiendrait totalement le programme nucléaire de la Turquie mais qu’Ankara devait au préalable préparer à ce sujet les opinions turque et internationale et prendre des précautions dans le domaine de la sécurité.
Parallèlement, l’ambassadeur d’Iran à Ankara, Firouz Dolatabadi, a déclaré le 9 Mars, que Téhéran souhaitait que la Turquie prenne une part plus active au programme nucléaire iranien tout en soulignant les relations de profonde confiance qui unissent l’Iran et la Turquie.
La Proposition Turque : L’Iran est donc officiellement prêt à discuter de la possibilité de réaliser sur le sol turc les activités d’enrichissement et de production de combustible nucléaire.
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