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Iran : La Chine, la Russie et surtout l’Allemagne bloquent la résolution
10.03.2007

Les Six puissances impliquées dans le dossier nucléaire iranien ont déclaré ne pas être parvenues à se mettre d’accord sur un renforcement des sanctions contre l’iran afin de le faire rentrer dans le rang. L’Allemagne s’est particulièrement distinguée comme pays hostile aux sanctions et ce n’est pas sans raison.



Les ambassadeurs français, Jean-Marc de La Sablière, et américain, Alejandro Wolff, ont qualifié la réunion de « constructive ». Mais l’ambassadeur Chinois Wang Guangya, le Russe Vitaly Churkin et l’Allemand Thomas Matussek insistent pour dire qu’ils ne veulent surtout pas punir le peuple iranien avec cette résolution.

Autrement dit, en langage non diplomatique, ils ne veulent rien qui puisse mettre en péril le régime des mollahs. La raison de l’alignement allemand sur la position de deux autres est peut-être liée à la présence en Allemagne de Mohammad Rafsandjani le frère cadet d’Akbar Rafsandjani, le « Parrain » du régime des mollahs. Mohammad est l’émissaire préféré de Rafsandjani dans les affaires de lobbying de haut niveau.

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Mohammad Rafsandjani

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Ainsi, c’est encore Mohammad Rafsandjani qui avait été dépêché aux Etats-Unis en Avril 2006 pour se rapprocher des élus américains républicains et démocrates et les convaincre qu’il ne fallait pas envoyer le dossier nucléaire iranien au Conseil de Sécurité. Aux Etats-Unis il avait ciblé les politiciens proches du lobby pétrolier américain comme Richard Armitage, PDG du groupe pétrolier CONOCO et l’ancien premier sous-secrétaire d’Etat dans la première administration Bush.

Il est probable que Mohammad Rafsandjani ait assorti son lobbying d’une offre pétrolière ou d’une représaille économique qui a décidé les Allemands à se positionner ouvertement contre de nouvelles sanctions et ce d’autant plus que l’Allemagne est le pays qui a le plus à perdreen cas d’application de vraies sanctions économiques à l’encontre de l’Iran.

On peut noter l’attitude attentiste des Américains qui se retrouvent bien esseulés, mais aussi le retrait de la France qui profite du positionnement allemand et lui suce la roue. Le rôle qui avait été assumé par Jacques Chirac et la France, insistance sur l’unité et l’unanimité, est repris par l’Allemagne qui va même plus loin en termes de franchise et déclare : « Nous ne voulons punir personne, pas même l’Iran. Nous voulons que l’Iran revienne à la table des négociations et suspende son programme d’enrichissement ».

On peut estimer que Mohammad Rafsandjani et les 17 personnes de sa suite de lobbyistes et d’hommes d’affaires (arrivés en Allemagne le 9 mars) ont dû faire aux Allemands un genre d’offre qui ne se refuse pas.

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| Mots Clefs | Enjeux : Sanctions (du Conseil de Sécurité) |

| Mots Clefs | Pays : Allemagne |