« Suspendre notre programme nucléaire pour entamer les négociations ne pose pas de problème, mais la justice veut que ceux qui veulent négocier avec nous suspendent leur programme (nucléaire) également ! Alors nous pourrons dialoguer dans une atmosphère d’équité », a affirmé Ahmadinejad lors d’un déplacement en Iran.

« Comment se fait-il que vos installations de production (de carburant nucléaire) tournent 24 heures sur 24 et que vous vous sentiez menacés par notre complexe nouvellement installé au point que nous devions le fermer pour discuter ? », a souligné Ahmadinejad.

« Nous n’avons jamais recherché l’affrontement et la tension. Nous avons toujours été favorables au dialogue, mais au dialogue dans des conditions équitables. »

Tardivement, les agences de presse internationale écrivent que le « président de la république islamique » n’a aucun pouvoir et que le dernier mot revient au Guide Suprême Khamenei. Manque de chance Khamenei soutient Ahmadinejad. Mais nous pensons que le dernier mot appartient à Rafsandjani qui est le véritable patron du régime et celui qui a fait accéder Khamenei au rang du Guide Suprême.

Ce Rafsandjani qui était qualifié d’ultra dur dans les années 80, a été qualifié de pragmatique dans les années 90 pour aujourd’hui être présenté comme un parangon de la modération. Comme lui, les autres modérés ont des cursus peu modérés et ont appartenu au groupe des preneurs d’otages de l’ambassade des Etats-Unis ou font partie des fondateurs du Hezbollah.

Le clivage « modéré / ultra » est un jeu de rôles dont l’utilité est de troubler les négociateurs occidentaux. Le régime est uni et monolithique et ne saura abandonner la politique délibérée de l’amplification de la crise.

Volte-Face | D’ailleurs, ces derniers propos d’Ahmadinejad (à propos de l’équité) sont peu belliqueux et identiques aux « rhétoriques politiquement correctes » des réformateurs et plus particulièrement à celles de Shirin Ebadi [1].

À l’approche de la fin de l’ultimatum, le régime a uniformisé son plan de défense car les approches pseudo-modérées n’ont pas apporté l’effet attendu d’un abandon par la Communauté internationale du processus au Conseil de Sécurité.

Le directeur général de l’AIEA, El Baradei, soumettra demain mercredi au Conseil de Sécurité de l’ONU un rapport sur la façon dont Téhéran a répondu aux exigences du Conseil de Sécurité. La prochaine réponse de Téhéran dépendra de la décision du Conseil de Sécurité et risque d’être exprimée sous une forme non conventionnelle comme des représailles économiques contre les partenaires européens, un nouveau jeu de rôle inédit ou même un attentat de sommation...

Tout est possible avec ce régime : L’été dernier, à l’approche de la fin d’un autre ultimatum du Conseil de Sécurité, le régime des mollahs avait déclenché une guerre au Liban.

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