La résolution 1737 est un modèle en matière de flou, les sanctions ne produiront pas d’effet avant début février, et ce en quoi elles consistent laisse apparemment à chaque nation le soin de les interpréter.

Israël semble peu convaincu par l’efficacité de cette résolution. L’agence de presse juive JTA la qualifie de « ramassis de termes légaux liés à de vagues prescriptions ». Les américains voudraient aller plus loin et d’autres (l’UE et la Russie) nous rappellent qu’elle doit uniquement inciter les mollahs à reprendre les négociations. Quant à ces derniers, ils la jugent « illégale et méchante » ! En règle générale, elle est loin de faire l’unanimité même adoptée à l’unanimité.

Cependant, malgré la légitime crainte de l’état juif, cette résolution, malgré ses évidentes lacunes, d’ores et déjà un effet négatif sur les investissements en Iran et nous devons ceci à la pugnacité de la France à exiger une adoption à l’unanimité.

En exigeant l’unanimité, l’état Français espérait éloigner le spectre des sanctions ou du moins minorer les sanctions. Et finalement, c’est justement cette unanimité qui dépasse en termes d’efficacité les sanctions proprement dites.

Le refus des mollahs, dicté par la nécessité pour eux d’amplifier la crise nucléaire pour obtenir des Garanties Régionales de Sécurité, place le Conseil de Sécurité devant un choix de fermeté. L’adoption à l’unanimité va sans doute peser aussi bien sur l’avenir des investissements en Iran que sur la ligne diplomatique française, victime de son propre zèle.

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