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Sida : les Damnées de l’Iran et le football
01.12.2006

La république islamique d’Iran ne cesse de faire passer le message selon lequel elle est une république religieusement égalitaire et que les femmes iraniennes ont les mêmes droits que les hommes. Il est un domaine où l’égalité entre les sexes s’est accrue dans ce pays avec l’arrivée des mollahs au pouvoir.



C’est dans le domaine de la toxicomanie que la république islamique a fait les plus grands progrès en matière d’égalité des sexes. Cette fuite dans la toxicomanie est la conséquence de la fragilisation de la condition féminine dans une société ré-islamisée depuis 1979 après la révolution islamo-gauchiste de Khomeiny Khomeiny et de l’OMPI. Il est nécessaire de rappeler que les communistes iraniens et l’ensemble des forces de gauche de ce pays ont apporté leur concours à cette révolution et de nombreuses femmes de gauche ont porté le voile et plébiscité la venue de Khomeiny. Aujourd’hui, elles disent regretter leurs erreurs mais rarement elles parlent des conséquences de cette erreur.

Depuis la révolution de 1979 : les femmes ont perdu leur l’indépendance économique et désormais les Iraniennes sont forcées de se marier pour échapper à la misère. Les jeunes hommes étant souvent sans emploi ou ressources, les filles ont le choix entre la prostitution maritale, la rue ou l’enrôlement dans une milice. Alors que le régime des mollahs célébrait la Semaine de la Bassidj (milice islamiste), il nous a paru indispensable de rappeler les réalités les plus sordides de la société iranienne sous les mollahs.

Ainsi à Téhéran comme dans les autres villes d’Iran, on constate que de plus en plus de femmes ou très jeunes filles sont droguées. L’âge de la première consommation de drogue injectable est désormais de 15 ans chez elles et immanquablement ces femmes doivent se prostituer pour se procurer leur dose d’héroïne ou autres drogues injectables.

Bien entendu les rapports sexuels ne sont pas protégés et les seringues sont échangées entre les toxicomanes. Pour des raisons idéologiques, le régime des mollahs ne veut pas reconnaître ces faits. Par conséquent il ne mène aucune campagne de prévention de distributions de préservatifs, de seringues jetables à usage unique ou de produits de substitution.

La prostitution ou le deal sont les seules ressources des toxicomanes, qu’elles soient célibataires ou mariées. Dans ce dernier cas, souvent les époux eux-mêmes sont toxicomanes. En dehors de ces cas banals, il y a aussi celui des filles qui sont forcées de se prostituer par des parents toxicos : on retrouve ce cas dans les plus grandes villes c’est-à-dire à Téhéran, Machad (ville hautement religieuse) ou bien à Tabriz.

Autre point qui n’est pas un détail, c’est l’incroyable développement du SIDA parmi ces populations fragilisées. Les chiffres officiels de cette maladie sont systématiquement sous-évalués : c’est un moyen radical de refuser les soins à une population qui manque de ressources. Tous les ingrédients sont donc réunis pour que cette maladie se propage rapidement.

Nous vous invitons à chercher dans le passé de Shirin Ebadi, non seulement vous ne trouverez aucun texte de protestation contre la condition féminine en Iran ou dans les autres pays islamiques, mais vous ne trouverez également aucune allusion à la toxicomanie galopante en Iran parmi les femmes et les adolescentes.

Shirin Ebadi a reçu son prix Nobel pour avoir aidé les femmes et les adolescents. Sans doute, il s’agissait de femmes et d’adolescentes non-toxicomanes. À aucun moment dans aucun discours de cette femme, ou des dissidents iraniens de l’AEI, vous n’entendrez parler de ces damnés de l’Iran.

Filles et garçons meurent faute de prévention et de soin. La France a même décoré d’une légion d’honneur cette femme complice d’un génocide silencieux. D’autres femmes iraniennes se pavanent dans les médias français et parlent au nom des femmes iraniennes, elles peuvent par exemple déclarer que le port du voile est culturel en Iran, mais aucune d’elles ne se risque à parler des toxicomanes oubliés de l’Iran.

Ces intellectuelles apolitiquement correctes, les dissidents iraniens, les cinéastes iraniens ou Shirin Ebadi, ont pour mission de relativiser la situation des femmes en Iran afin qu’il n’y ait aucun élan de solidarité entre les Européennes et les Iraniennes.

Idem pour les avocates islamistes des droits des femmes en Iran, Shadi Sadr ou Nayereh Tohidi, elles non plus ne parlent des toxicos iraniennes et des risques du Sida.

La situation est extrêmement grave, nous vous demandons d’écrire à Ségolène Royal afin qu’elle s’engage pour ces femmes damnées par le système qui les asservit. Nous vous prions de ne montrer aucune indulgence aux iraniennes qui tentent de RELATIVISER la condition féminine en Iran ou le port forcé du voile :

L’une d’elles s’appelle Marjane Satrapi. Où sont donc les toxicomanes de 15 ans iraniennes dans ses BD qui sont censées révéler l’image de l’Iran ?

Si la toxicomanie des ados iraniennes n’intéresse guère cette femme, on la retrouve dans un faux combat qui est le droit d’accès des femmes dans les stades de foot ! Le faux cinaste dissident Jafar Panahi a fait un film sur ce sujet et Satrapi a conçu l’affiche du film (ci-dessous).

L’accès libre des filles dans les stades de Football est un faux sujet de polémique fabriqué de toutes pièces par le régime pour détourner la curiosité des faubourgs des villes, où femmes, hommes et enfants fouillent les tas d’ordures… Accès libre des filles dans les stades de Football : voici un sujet chic et choc axé sur des filles impertinentes et rigolotes. Celles-ci vivent sur une autre planète que ces 1 million de damnées qui se prostituent pour se droguer afin d’échapper à l’étau du système des mollahs.

Pour un 1er décembre, journée internationale du Sida, parlons crûment. Tant que les journalistes français n’iront pas chercher les images de la descente aux enfers de petites prostituées toxicos de 15 ans, leurs reportages sur la jeunesse iranienne avec des garçons gominés qui cherchent la fille seront pour nous la preuve d’un esprit racoleur et vulgaire.

Nous espérons que le futur reportage d’une chaîne française nous parlera enfin des damnées de l’Iran sans quoi nul ne saura ce qui se passe dans ce pays et nul élan de solidarité ne se manifestera.

| Mots Clefs | Resistance : Lobby Cinématographique des mollahs |

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| Mots Clefs | Auteurs & Textes : Marjane Satrapi, auteur de Persépolis |

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