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Iran-Irak-Syrie : la semaine du bricolage !
27.11.2006

De nombreux experts auto-proclamés du Moyen-Orient avaient décrété que le régime des mollahs était le seul état à posséder les clefs pour mettre fin au chaos en Irak. De nombreux articles ont soudainement fleuri dans la presse rappelant la mainmise des mollahs sur la guérilla en Irak. La république islamique d’Iran était en passe de devenir l’interlocuteur désigné des Etats-Unis pour interrompre l’hémorragie irakienne, l’hémorragie qu’elle avait lui-même provoquée.



Les mollahs ne pouvaient mieux espérer ! La situation économique de l’Iran est catastrophique : les caisses se vident et le peuple en colère... Une conférence internationale avec une participation iranienne allait donner une meilleure image de l’Iran et arrêter la fuite des capitaux étrangers...

La première difficulté est apparue avec le mandat d’arrêt international contre Rafsandjani qui est considéré comme le leader pragmatique du régime (selon Adler, le Chu-en lai des mollahs).

Ce mandat d’arrêt a perturbé la tenue d’une conférence internationale sur l’Irak où Rafsandjani aurait pu faire sensation. Le mandat d’arrêt pour crime contre l’humanité a remis en cause le principe même d’une négociation avec Téhéran : il est difficile de négocier avec un criminel. Rafsandjani étant le véritable homme fort du régime, ce dernier ne pouvait l’éliminer pour rendre possible une négociation sur l’Irak.

Dès lors les mollahs ont décidé de contourner cette contrainte en organisant eux-mêmes cette conférence, dont la tenue aurait prouvé la fiabilité du régime, son influence régionale et sa capacité à gérer une situation précise. Telles étaient les nécessités vitales de la tenue de cette conférence tripartite : endiguer la fuite des capitaux, restaurer la confiance des investisseurs (en Iran et en Irak), et souligner l’influence positive de l’Iran dans la région.

L’Iran des mollahs, qui organise le chaos, devait impérativement prouver qu’il pouvait organiser la paix à l’instant de son choix et devenir ainsi l’arbitre de la région. L’échec du régime à organiser une telle conférence appelée Sommet Tripartite est un revers mortel pour le régime des mollahs. En plus, la Syrie et l’Irak ont conclu un accord et ne veulent pas inclure l’Iran dans leur pacte. C’est un échec total.

Dépité, Téhéran a démenti dimanche avoir voulu organiser ce sommet tripartite Iran-Irak-Syrie. Les mollahs se sont perdus dans des détails inutiles, confirmant qu’ils avaient invité Assad et Talabani, mais ont laissé de nombreuses questions sans réponses et finalement personne ne peut dire si Assad ou Talabani se rendront un jour prochain en Iran. Ces explications cafouilleuses affaiblissent encore plus la position régionale des mollahs : pour les autres acteurs régionaux, c’est du bricolage.

Aujourd’hui le régime a deux problèmes, le mandat d’arrêt contre le chef du régime, et l’échec de sa tentative de s’affirmer comme la clef de voûte de la solution au Moyen-Orient. L’Irak et la Syrie se sont entendus et ont laissé l’Iran sur le palier.

Ultimes bricolages après les cafouilleuses explications à propos du Sommet Tripartite| Dans un premier temps, le régime des mollahs par l’intermédiaire d’Ahmadinejad s’est dit prêt à aider les Etats-Unis sur la question irakienne avant de revenir à une rhétorique plus belliqueuse et appeler les peuples du Moyen-Orient et d’Afghanistan à « s’entraider » pour en « expulser les occupants » étrangers.

Or, le problème est justement là : l’échec du Sommet Tripartite Iran-Irak-Syrie a révélé l’incapacité des mollahs à fédérer d’autres nations qui lui donneraient les moyens de leurs slogans politiques.

L’échec du Sommet Tripartite Iran-Irak-Syrie pèsera pendant longtemps sur le moral du régime et dans ces cas-là il se réfugie généralement dans les pires provocations.

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<HTML>Pour en savoir + :
- Iran-Irak-Syrie : Bouleversements dans les alliances régionales
- (26.11.2006)

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<HTML>Réponse des mollahs à la remise en cause de l’axe Iran-Syrie-Hezbollah
- Gemayel, victime du divorce Iran – Syrie ?
- (22.11.2006)