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L’Iran, son dernier espoir est l’Euro !
25.11.2006

Selon Bloomberg, le groupe financier américain spécialisé dans l’information économique, le Japon, deuxième importateur de pétrole dans le monde après les Etats-Unis, a décidé de bloquer son financement d’un montant de 10 milliards de dollars dans ses projets en Iran jusqu’à ce que le pays se soumette aux demandes de suspension de son programme nucléaire. La décision a été prise par la banque d’Etat Japan Bank for International Cooperation.



Depuis peu la république islamique qui est déjà dans une situation économique désastreuse fait face à des actions de ce type qui la fragilisent chaque jour d’avantage. Le 18 septembre au moment du retrait du Japon du contrat du champ gazier d’Azadegan, nous avions décelé dans le geste japonais, un signal de démarrage des vraies premières séries de sanctions ciblées de la part des plus importants partenaires économiques des mollahs.

La tendance s’est confirmée avec les décisions simultanées de trois très importants établissements bancaires de déroger à la règle qu’elles s’étaient fixée pour mettre fin à toutes les transactions en dollars avec l’Iran avant même l’adoption de sanctions onusiennes contre l’Iran. Ainsi, le régime des mollahs se voit privé d’importantes rentrées de devises étrangères, même si certains pays dont la France semblent pour l’instant décidés à soutenir ce régime impopulaire et en faillite.

Etant déjà fortement endetté, le régime des mollahs doit nécessairement trouver des ressources et des devises. Si au départ, il comptait intéresser des pays comme la Chine et la Russie à d’importants investissements en Iran en échange de leur soutien aux Nations Unies pour contrer l’adoption de sanctions, à présent d’urgence le régime des mollahs doit d’urgence trouver des devises pour retarder l’effondrement économique du pays. Effondrement qui se soldera par l’interruption du paiement des miliciens qui protègent encore le régime.

Le désaveu des banques suisses et japonaises ne sera pas de nature à encourager d’autres pays à secourir les mollahs et injecter de l’argent dans l’économie iranienne. Tout prêt consenti pourrait être englouti par les mollahs qui doivent très certainement songer à plier bagages pour sauver leur tête, la vie de leurs familles et l’argent détourné et déposé dans les banques des paradis fiscaux asiatiques. Le grand gagnant du boycott du pétrole et gaz iranien sera la Russie dont l’infatigable président signe à tour de bras des contrats aussi bien avec le Japon qu’avec l’Union Européenne, conformément à nos prévisions du 12 décembre 2005.

Les dernières compagnies qui continuent à faire confiance au régime des mollahs et à son économie déficitaire sont les pétroliers européens Total, Statoil ou ENI et la BNP-Paribas et les firmes Renault et Peugeot. Le revers sera dur pour BNP qui se porte bien actuellement et si elle subissait le contrecoup de cet engagement en Iran, il est certain que les banques russes ne laisseraient pas passer une si belle occasion. Idem pour d’autres industries qui sortiront affaiblies de cette aventure iranienne, l’exemple d’EADS se reproduira partout où la Russie sentira une faille exploitable.

WWW.IRAN-RESIST.ORG

<HTML>Pour en savoir + sur l’économie iranienne :
- Le Figaro : L’Iran et l’arme à « double tranchant » du pétrole
- (28.09.2006)

<HTML>Pour en savoir + sur les revenus pétroliers iraniens
- Iran : le pétrole et la crise nucléaire
- (23.06.2006)

<HTML>Pour en savoir + sur les dépenses pétrolières iraniennes
- Pétrole : L’économie iranienne est un château de cartes
- (20.01.2006)