Khatami, l’ancien président de la république islamique se rendra donc à Washington DC qui a été rebaptisé pour la circonstance par certains iraniens Washington IR !

L’ex-président de la république islamique est une version souriante d’Ahmadinejad et comme lui, il a prêté sermon à la constitution de la république Islamique, un document précis et infâme qui promet la guerre sainte pour fonder un califat islamique international fondé sur la stricte application du Coran.

Ce document a établi l’armée idéologique des Gardiens de la Révolution dont la mission idéologique est le Djihad dans la voie de Dieu et la lutte dans la voie de l’expansion de la souveraineté de la loi de Dieu dans le monde. Il n’y a aucune différence idéologique entre Ahmadienjad et Khatami, il n’y a qu’une différence formelle, Ahmadinejad dit toute la vérité et Khatami prétend être un pacifiste [1] pour tromper l’attention des occidentaux et permettre à ce régime de mener secrètement ses activités nucléaires en collaborration avec les Nords Coréens.

Khatami a aussi loué en son temps les terroristes du Hezbollah et c’est sous sa présidence que le régime des mollahs a persécuté des juifs iraniens. C’est aussi sous sa présidence que Rafsandjani, un mollah sous mandat d’arrêt international, a dit vouloir raser Israël avec une seule bombe nucléaire !

L’administration américaine n’a sûrement pas lu les traductions des paroles de l’ex-président sur Israël, sur le rôle du Hezbollah, sur le droit à l’enrichissement nucléaire, sur la défense des propos négationnistes d’Ahmadinejad !

Elle n’aura sûrement pas lu la traduction des paroles de l’ex-président légitimant tous les actes de la révolution islamique : prise de l’ambassade américaine à Téhéran, aide au terrorisme islamique, création du Hezbollah, organisation d’attentats à l’explosif par le Hezbollah en ce qui concerne le volet international, sur le plan national, nous ne citerons que la ségrégation sexuelle. La ségrégation féminine est si importante pour la fondation du régime des mollahs qu’elle a été mentionnée dans le préambule de la Constitution de la république islamique. Khatami est un Ahmadinejad en pire car l’un est sincèrement rétrograde et l’autre y ajoute de la fourberie et utilise un concept pacifique pour donner une image agréable à un régime qui ne l’est pas. Ce concept trompeur a été Dialogue des Civilisations.

En réalité, c’est un des intellectuels du régime, l’islamo-gauchiste Kaveh Afrasiabi, qui a révélé au cours d’une conférence à l’Unesco que le Dialogue des Civilisations n’était du point de vue iranien qu’un Dialogue des Religions.

Afrasiabi, un proche de Shirin Ebadi [2], est également un ardent défenseur du droit à l’enrichissement nucléaire et un des ennemis déclarés d’Israël et certainement le plus fantaisiste si on prend en compte ses théories géopolitiques. Quoi qu’il en soit, le Dialogue des Civilisations, Dialogue des Religions ou Alliance des Civilisations, est un instrument de propagande pour l’islam politique et utilise un concept que bien heureusement les Etats-Unis ont condamné : la Diversité culturelle. Cette initiative en apparence généreuse est un médium pour la diffusion d’idées hostiles à l’universalité des droits de l’homme et surtout une offensive contre la laïcité.

La Laïcité est le principe de neutralité des lois vis-à-vis des religions entre elles et vis-à-vis de l’athéisme. Par conséquent, par souci de neutralité confessionnelle, les lois laïques sont des lois agnostiques ! Et en plus, cette laïcité se doit d’être militante ou en d’autres termes, elle doit être politique, civique et pédagogique. Cette laïcité dynamique (comme doit l’être toute institution démocratique) permet à toutes les croyances de coexister. Elle promet aussi de réformer les religions : par exemple en légalisant l’abjuration qui est punie par la mort en Islam, la société laïque poussera donc l’Islam à se réformer pour ne pas tomber dans l’illégalité criminelle. La laïcité est source de progrès : à cette règle simple qui assure l’équité entre toutes les croyances, Khatami et ses amis veulent substituer le Dialogue des Religions. Une sorte de négociations entre les religions pour se partager le pouvoir et arriver à une entente cordiale contre le projet d’une société laïque.

Khatami a été invité par Samuel T. Lloyd III, le doyen de la cathédrale de Washington, pour se joindre à une prière avant de rejoindre les Premiers ministres espagnols et turcs [3] dans le cadre de l’Alliance des Civilisations.

Cette manifestation est de fait une manipulation islamiste sous la houlette de l’Iran pour amener « chrétiens » et « juifs » à s’allier à l’islam pour prouver le rôle majeur du spirituel dans la gouvernance du monde. Selon le doyen, ce serait « un honneur pour la cathédrale d’être une tribune pour le président Khatami ». Après son passage à la cathédrale de Washington, Khatami compte aller faire un speech à la tribune de l’ONU, toujours dans le cadre de l’Alliance des Civilisations. Mais la visite de Khatami ne s’arrête pas là, puisque l’organisation islamiste Cair vient de lui lancer une invitation qu’il compte bien honorer.

Cair est une sorte de conseil du culte musulman à l’Américaine. Cette organisation n’a jamais fait mystère de son soutien au terrorisme islamique, y compris (à travers certains de ses membres et dirigeants) à ceux qui ont commis les attentats du 11 Septembre.

Au moment où la république islamique d’Iran prouve qu’elle n’entend pas respecter les résolutions de l’ONU, nous assistons à un regain d’intérêt pour le Dialogue du côté de l’Iran : le régime des mollahs l’a dit, il est désireux d’entamer des négociations sérieuses sur tous les sujets sauf évidemment ceux qui figurent comme des règles inviolables inscrites dans la constitution de la république islamique.

Le régime précipite à New York son champion pour faire parler de l’Iran sur un sujet spirituel et dans ces temps où chacun cherche l’apaisement avec les musulmans, l’islamisme se porte bien. L’amnésie aussi se porte bien : ainsi, les Etats-Unis qui se sont opposés au projet de la Diversité culturelle accueillent chez eux Khatami et sa clique qui utilisent ce concept pour promouvoir l’islam politique.

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