Tout d’abord tout le monde ment. Moscou prétend qu’il n’a jamais fourni d’armes en cachette à un pays, c’est évidemment faux. Mais Moscou affiche sa sérénité pour montrer qu’il n’a pas peur.

Téhéran a démenti aussi, mais pour affirmer qu’il était autosuffisant pour sa défense. C’est également faux : à plusieurs reprises, Téhéran a demandé la livraison du système S300, mais la livraison a été retardée à cause de ce manque de discrétion, bien que les officiers iraniens soient déjà formés à l’utilisation de ce système.

Et enfin, The Telegraph ment sur ses intentions. Il utilise le prétexte géorgien pour évoquer cette livraison qui fait tiquer les américains. Bien que les missiles S300 ne soient pas dotés d’une longue portée ou de caractère offensif, ils permettront de tenir en échec une intervention armée aérienne. D’ailleurs le Telegraph en parle, à défaut de parler du lien entre cette livraison et la crise géorgienne. Le sujet de l’article est lié aux performances de ce système et ce qu’elles supposent.

Les dernières versions du S-300 sont en mesure d’abattre plusieurs avions ou encore des missiles de croisière à une distance de 150 à 200 km jusqu’à 27000 mètres d’attitude. Dès leur livraison, la menace d’une frappe tombera comme un mauvais soufflet. Or, Washington a besoin de ce bluff pour avancer dans ses négociations secrètes avec les mollahs, il s’oppose donc à la livraison des S300.

Quel est l’intérêt de cet article ? Les Britanniques veulent à la fois nuire aux Russes, mais aussi empêcher une entente entre Téhéran et Washington, entente qui semble proche. Tout est bon pour semer la zizanie et comme d’habitude, la presse britannique a été mise à la contribution.

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