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Iran : Quand Gordon Brown veut rassurer son ami Bush !
19.04.2008

Le 1er ministre britannique Gordon Brown s’est rendu à Washington pour affirmer son soutien à la ligne politique diplomatique de l’administration Bush concernant l’Iran.



Il y a des circonstances qui ne trompent pas. Ce voyage a lieu après plusieurs opérations médiatiques britanniques avec la participation de l’agence officielle Reuters affirmant que la solution avec l’Iran serait le dialogue (bilatéral, immédiat, sans condition) et non les sanctions. La dernière de ces opérations était un article de The Independent sur des négociations secrètes depuis 5 ans entre Téhéran et Washington, article au cours duquel les britanniques minimisaient les performances nucléaires des mollahs au grand désespoir de Washington qui utilise ces performances revendiquées par les mollahs pour sanctionner l’Iran !

Les britanniques ont donc envoyé leur 1er ministre Gordon Brown à Washington pour rassurer le résident texan de la Maison-Blanche. Pour prouver sa bonne foi, Brown a assuré qu’il aiderait son ami Bush en oeuvrant pour des sanctions européennes contre l’Iran ! Voilà qui est sage : il y a peu de chance que ses efforts aboutissent, les européens sont contre et les entreprises françaises le sont encore d’avantage.

Pour sauver les apparences, Bush n’a évidemment rien dit, les Etats-Unis ne doivent surtout pas donner l’image d’un Etat trahi par leur principal allié. Mais là ne s’arrêtent pas les promesses rassurantes mais néanmoins creuses de Gordon Brown. Le 1er ministre britannique s’est prononcé en faveur de nouvelles sanctions européennes pour faire arrêter les investissements en Iran dans le domaine du gaz naturel liquéfié. Voilà ce que l’on peut appeler « enfoncer les portes ouvertes ». Il n’y a plus de nouveaux investissements européens dans ce domaine depuis quelques années !

Cependant il ne s’agit pas de sanctionner les mollahs, mais les compagnies rivales de Shell, BP et Exxon à savoir le russe Gazprom et surtout l’italien Eni, compagnies très actives en Iran mais aussi sur d’autres fronts énergétiques (comme associées). C’est peut-être aussi la raison pour laquelle Bush a accepté cette proposition : à défaut d’un consensus sur l’Iran, Washington et Londres s’associent pour limiter l’appétit énergétique de la Russie et de l’Europe.

WWW.IRAN-RESIST.ORG

| Mots Clefs | Pays : Grande-Bretagne |

| Mots Clefs | Zone géopolitique / Sphère d’influence : USA |

| Mots Clefs | Enjeux : Sanctions Ciblées en cours d’application |

| Mots Clefs | Enjeux : Pétrole & Gaz |

| Mots Clefs | Décideurs : Bush |

| Mots Clefs | Décideurs : Brits : Blair, Brown... |

| Mots Clefs | Auteurs & Textes : selon Reuters |