On se souvient que Moscou avait promis de se joindre à ce genre d’initiative, mais ce geste n’était qu’un avertissement dans un contexte très particulier et le message a été entendu à Téhéran.

Toujours est-il que deux jours après ces rumeurs d’un éventuel vote russe en faveur d’une nouvelle résolution, à Moscou, le chef de la diplomatie russe a poliment esquivé l’invitation lancée par Tzipi Livni « de faire preuve de fermeté » en se joignant à eux pour des sanctions plus lourdes.

Lavrov a promis de « faire preuve de fermeté mais dans le but d’amener l’Iran à remplir les exigences de l’AIEA » et pour la réussite de cette entreprise, il a proposé d’« aider l’AIEA à élargir ses activités en Iran ».

Or, actuellement les activités de l’AIEA en Iran sont réduites car cet organisme n’a pas les pleins pouvoirs et doit rendre compte de ses activités par des rapports soumis au Conseil de Sécurité. « Elargir les activités de l’AIEA en Iran » est synonyme d’une pose dans les sanctions et d’un retour progressif du dossier vers l’AIEA, c’est-à-dire le dessaisissement du Conseil de Sécurité (comme le demande Téhéran).

Au jeu du plus cynique Tzipi Livni est battue par Lavrov, mais on le sait depuis La Fontaine, la raison du fort est toujours la meilleure.

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