Ces 3000 centrifugeuses apparaissent et disparaissent selon les besoins médiatiques du régime des mollahs, on en avait entendu parler pour la première fois au cours de l’été 2006. Par la suite le régime avait fait l’erreur de revendiquer l’installation de 100,000 centrifugeuses. Mais il avait vite rectifié cette erreur tactique.

Cette nouvelle relance est donc très calculée : le régime des mollahs veut faire peur, montrer sa détermination, mais sans aller trop loin. D’où le choix pour le chiffre de 3000 qui correspondrait théoriquement à une bombe par an (voire sur deux ans). Les premières devraient d’ailleurs servir à tester les dites bombes. Le régime veut donc faire une peur limitée en s’installant dans un schéma Nord-Coréen (« nous avons la bombe et acceptons de négocier »).

Il s’agit d’un choix délibéré très tactique de donner un coup d’accélérateur à une crise qui stagnait. Pour les mollahs, cette crise doit indispensablement déboucher sur une entente : la suspension de leurs activités nucléaires contre une reconnaissance de leur rôle régional.

Or ces derniers temps, cette close de reconnaissance de leur rôle régional, close également nommée « Garanties de Sécurité » a été éclipsée par les agitations qui accompagnent la future résolution de l’ONU. Les mollahs avaient perdu la vedette dans leur propre crise au profit des dirigeants des pays membres du groupe 5+1. Les mollahs ont donc essayé de recentrer le débat sur eux et sur leur attente.

Cette manoeuvre tactique sera accompagnée d’interventions de leurs lobbyistes habituels ou encore quelques politiciens opportunistes [1] qui vont recentrer le débat médiatique sur « ce que l’on pourrait proposer à Téhéran » pour trouver un terrain d’entente et clore cette crise.

Parmi la palette de « ce que l’on pourrait proposer à Téhéran », il y aura sans doute des éléments pour une reconnaissance du rôle régional des mollahs (en Irak, en Palestine et au Liban). Ce sera sans doute, une reconnaissance tacite en évitant d’isoler les alliés régionaux des mollahs que sont les Sadristes, le Hamas ou encore le Hezbollah.

Facteurs déclencheurs. | Certains signaux internationaux ont incité les mollahs à prendre cette initiative. Les signaux venus d’Europe ont joué un rôle minime même s’ils allaient tous dans le sens de la nécessité de poursuivre le dialogue quoiqu’il arrive. Les vrais facteurs déclencheurs étaient américains.

Il y eut d’abord la décision d’un proche ami de Bush qui dirige la Banque Mondiale d’accorder un important prêt bancaire aux mollahs. Second signal fort : les américain ont annoncé l’ouverture de deux consulats iraniens en Irak et surtout la libération de certains prisonniers iraniens de l’armée de Qods arrêtés en Irak au cours des derniers mois.

Pour Téhéran, cette dernière annonce a été le signal décisif car il prouve que Washington ne renonce pas son objectif d’une entente régionale avec l’Iran. Le moment a donc été propice pour cette action indispensable pour les mollahs. Il y avait une ouverture internationale (américaine et européenne) et les mollahs ont saisi cette opportunité.

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Nucléaire : capacités techniques nulles | Ce même régime qui prétend avoir des capacités nucléaires très développées ne trouve pas le moyen d’achever les travaux de la centrale nucléaire civile de Bouchehr, qui est pratiquement achevée et n’a besoin que d’être testée et activée.

Les revendications scientifiques des mollahs sont, dans la quasi totalité des cas, fausses. Ainsi ils prétendent maîtriser la conception et la fabrication des chasseurs bombardiers très sophistiqués, mais se plaignent de manquer de pièces détachées pour les avions de lignes.

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