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Iran : Des étudiants torturés, la nouvelle farce du régime
21.08.2007

Trois étudiants iraniens, détenus pour avoir publié des articles jugés anti-islamiques par les autorités, ont été torturés pour produire des aveux, a déclaré lundi la mère de l’un d’eux lors d’une conférence de presse organisée par l’avocate et Prix Nobel de la Paix Shirin Ebadi.



Le régime des mollahs savoure sa victoire : il a réussi à fabriquer toutes les figures archétypales d’une opposition interne digne de ce nom (le syndicaliste, les étudiants, l’avocate des droits de l’homme, les féministes...) et comme un enfant jouant avec ses playmobils, il réinvente des saynètes avec ces différents acteurs qui appartiennent à la « dissidence ».

Le problème essentiel est que ces dissidents ne dénoncent pas les crimes les plus affreux du régime des mollahs mais jouent ensemble selon des scénarii bien définis. Le régime en arrête certains, les autres essaient de libérer les prisonniers, mais aucun ne remet en cause le régime ni ses lois comme celles qui dépénalisent la pédophilie.

Les dissidents iraniens vivent en vase clos. La dernière saynète jouée est celle de 3 étudiants arrêtés. Et chaque jour tout est fait pour amplifier l’affaire : les détenus et leurs familles font des déclarations déchirantes, le régime les rejette par la voix de son procureur le sinistre Mortazavi et de nombreux sites diffusent les nouvelles de ces échanges. Ces sites portent le label de sites d’opposants en exil, mais sont épaulés par différents groupes de pressions Américains. Ainsi Iranpressnews est proche de la bande à Timmerman et Ledeen, ce dernier est un véritable fabricant de dissidents étudiants. D’autres sites proches des Moudjahidines du Peuple [1] rediffusent également les fausses nouvelles de faux dissidents afin de plaire aux Américains qui leur promettent une participation dans l’avenir de l’Iran.

Un jour nous avons droit au supplice des intellectuels emprisonnés, et ensuite vient le tour des étudiants torturés. Tout le monde est défendu par Shirin Ebadi qui défend également le port du voile, le droit à l’enrichissement nucléaire ou encore la charia comme base de la démocratie, mais les étudiants « dissidents » ne sont pas révoltés d’être défendus par une femme aussi ouvertement islamique.

Toutes ces mises en scène, les cris de la mère d’un étudiant qui dénonce la torture sur son fils, les Iraniens les ont connus avec la mère pleureuse des frères Mohammadi. Ce sont des rediff de l’été. Le fait est que ces dissidents n’ont rien à reprocher à la structure de la république Islamique ni à son programme politique, diplomatique ou nucléaire.

Cette fois, il ne s’agit plus des Mohammadi ou encore de Batebi car les Iraniens ne croient plus à ces faux étudiants qui n’avaient rien à dire, le régime les a remplacés par des nouveaux dissidents inconnus : Ehsan Mansouri, Madjid Tavakoli et Ahmad Ghassaban, tous membres du Bureau de Consolidation de l’Unité, un organisme Khomeyniste créé pour l’islamisation des milieux universitaires.

Cette fois rien n’a été laissé au hasard. L’expérience avec Ahmad Batebi a été riche en instructions pour le régime. A l’époque l’affaire est sortie du contrôle du régime et l’étudiant bassidji Batebi est devenu bien malgré lui, le héros de tous les militants anti-mollahs. Il n’y a rien dans cette présente affaire qui puisse être exploitable par d’autres que le régime. Il n’y a rien qui puisse relier les 3 étudiants à une quelconque revendication anti-régime. Ehsan Mansouri, Madjid Tavakoli et Ahmad Ghassaban sont les acteurs consentants d’une belle farce médiatico-judiciaire à la sauce mollah.

On leur reproche d’avoir diffusé des caricatures hostiles au régime et c’est là l’ironie de l’affaire : ils se défendent de l’avoir fait et d’être hostile au régime islamiste ! Ils dénoncent un coup monté pour les discréditer, en affirmant que des « inconnus » s’étaient approprié leurs logos pour publier les articles et dessins hostiles au régime. Ils ont même condamné les dessins incriminés. L’affaire est une mise en scène pour populariser les noms des 3 étudiants et pour donner une actualité fournie à Shirin Ebadi.

Tout ceci est pour permettre à Ebadi d’exister en tant que défenseur des droits de l’homme quand elle est totalement muette devant le spectacle affligeant des pendaisons publiques ou encore muette face aux lois qui dépénalisent la pédophilie. Cette femme a reçu un Prix Nobel pour des supposés travaux dans le domaine des droits des enfants alors qu’elle a dissimulé le plus ignoble des crimes : la pédophilie rendue légale sous la république islamique d’Iran [2].

Le plus écoeurant est la participation de l’AFP dans la publicité apportée à ces mises en scène. Les dépêches sont écrites pour tromper l’opinion occidentale en accréditant la théorie de l’existence d’une dissidence estudiantine en Iran. Selon l’AFP, l’Université d’Amir Kabir serait un des berceaux des mouvements radicaux étudiants, et le président Mahmoud Ahmadinejad y avait été l’objet l’an dernier de quolibets et de sifflets lors d’un discours.
Ces lignes sont indignes de la presse française car selon la constitution du régime des mollahs, le président n’a aucun pouvoir ; si cette université était un des berceaux des mouvements radicaux étudiants, ces étudiants radicaux auraient dû siffler le Guide Suprême ou encore Rafsandjani (le plus corrompu des mollahs) ou encore les Pasdaran. Ces étudiants sont bidons et tous les iraniens le savent et c’est pourquoi ils ne les soutiennent pas et ne les soutiendront jamais.

L’AFP fait également l’éloge d’un autre personnage bidon aux yeux des iraniens : Shirin Ebadi qui participe aux mises en scène du régime des mollahs, mises en scène qui sont censées faire croire qu’une certaine forme de dissidence est possible en Iran.

Jacques Chirac a donné la légion d’honneur à cette femme et il est presque certain que le nouveau président suivra cette voie. Il obtiendra autant de résultats économiques que son prédécesseur. Mais qui parlera de la pédophilie en Iran ? Qui parlera des pendaisons de mineurs oubliées par celle qui est censée en parler ? Qui parlera des pendaisons publiques ? Qui parlera de ces jeunes iraniens sans avenir qui préfèrent les taudis de l’exil plutôt que de vivre sous la république Islamique d’Iran ? Qui parlera de ces jeunes iraniennes qui préfèrent se suicider pour ne pas vivre en Iran sous le voile et sans droit ?

Ce ne seront ni nos étudiants dissidents, ni nos intellos dissidents, ni nos syndicalistes bidons, ni Shirin Ebadi, encore moins l’AFP et certainement pas Nicolas Sarkozy qui a bien vite oublié son premier discours après son élection.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

| Mots Clefs | Resistance : FAUSSE(s) OPPOSITION(s) |

| Mots Clefs | Réformateurs & dissidents : Shirin Ebadi |

| Recherche Par Mots Clefs : Selon l’AFP |

| Mots Clefs | Institutions : (mise en scène de la) démocratie islamique |

[1 Sites proches des Moudjahidines du Peuple |

- CNRI ou Conseil National de la Résistance Iranienne, www.ncr-iran.org
- Iran Focus, www.iranfocus.com
- Iran Manifestation, www.iranmanif.org
- Comité de soutien aux Droits de l’homme en Iran, www.csdhi.org

[2La pédophilie rendue légale | En Iran, depuis la révolution islamique, la loi autorise un homme à posséder autant de femmes qu’il le désire, en mariage temporaire. Et aux yeux des lois de la république des mollahs, une fille devient une femme à 9 ans. Nous appelons ceci de la pédophilie dépénalisée. Aucune des fausses opposantes iraniennes n’en parle, aucune de nos « intellectuelles exilées » n’en parle. Shirin Ebadi aussi dissimule cette monstruosité. Et pourtant, l’urgence est là.