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Iran : Cannes et le réseau « Persépolis »
24.05.2007

N’ayons pas peur des mots : il y a un double réseau « Persépolis » en France et ce double réseau est lié à l’Iran et ses maîtres. Il y a d’abord un réseau de sites et de blogs qui gèrent sa popularité et il y a surtout derrière Satrapi une énorme société de production appartenant à une femme iranienne nommée Hengameh Panahi qui fait la pluie et le beau temps dans les milieux cinématographiques d’art et d’essai et à Cannes : 3 des membres du jury sont impliqués.



Le Réseau des Blogs

Les blogs du réseau « Persépolis » ont la particularité d’être comme Satrapi apolitiques et rieurs ! Tous affichent le drapeau de la république islamique et prétendent quand même défendre la « Persitude » mais bizarrement, comme Marjane Satrapi, aucun de ces blogs ne prend position contre les violations des droits de l’homme en Iran, ne pétitionne en faveur des hommes et des femmes tués par ce régime et pire encore, aucun n’essaie de mobiliser les occidentaux sur un événement tragique qui se prépare en Iran.

Un projet de destruction du site archéologique de « Persépolis » : les mollahs vont inonder ce site et détruire le berceau de la civilisation iranienne (on y a trouvé des traces de civilisation vieilles de 3000 ans). Curieusement, Marjane qui a utilisé le nom de ce site pour « persianiser » sa BD n’a pas eu un mot de protestation contre cette entreprise de destruction alors qu’on lui donne souvent la parole ces derniers jours ! Nous avons écrit un long article sur le contenu douteux des 4 tomes de la BD « Persépolis » et nous n’y reviendrons pas maintenant.

Le réseau Cannois

Ce qui aujourd’hui nous laisse sans voix est la découverte de la société qui distribuera le film Persépolis : c’est la productrice iranienne Hengameh Panahi qui possède la société Celluloïd Dreams. Cette société tentaculaire et gigantesque a déjà permis aux cinéastes du régime des mollahs de rafler tous les prix dans différents festivals de cinéma (Cannes, Berlin, Venise…).

Extraits du site « Film Français » | On ne sait rien de Hengameh Panahi, ni son âge, ni son parcours cinématographique, ni ses origines familiales : juste quelques lignes de biographie très vagues et sans aucune date, biographie fournie par l’intéressée et publiée par le Film Français. Elle est née en Iran, a passé sa jeunesse à Bruxelles, travaille à Paris, vend des films dans le monde entier, vient d’en produire un à New York. Après des études de langues, elle devient traductrice avant de travailler avec un réalisateur belge (lequel ??), et là tout a basculé. Elle découvre l’univers du cinéma : « Je m’occupais de tout, se souvient-elle : la documentation, la promotion, l’organisation des sorties, les ventes, la préparation des films suivants. »

Très vite, elle crée sa société : Celluloïd Dreams, dont la vocation est la vente, même si pour le plaisir elle produit aux Etats-Unis un documentaire sur Charlie Parker. La production la tente et elle fonde à Paris Lumen Films avec Jean-Pierre Limosin (son mari – ndlr), tout en poursuivant la vente depuis Bruxelles. L’univers parisien du cinéma lui paraît difficile à pénétrer : « J’ai vite constaté que le relationnel est plus important que le savoir-faire et les connaissances. » Elle s’installe cependant définitivement à Paris et prend ses quartiers dans les bureaux d’Alexandre Heylen qui vient de lancer sa société de ventes, Mainstream, et se consacre presque exclusivement à la vente. Son premier film : « Et la vie continue » d’Abbas Kiarostami. Source : « Film Français »

En effet, Panahi se spécialise dans la vente des films d’auteurs et en peu de temps elle se constitue un carnet d’adresses conséquent où l’on croise les futurs talents internationaux et les cinéastes iraniens que le régime des mollahs veut promouvoir pour prétendre qu’il existe en Iran une certaine liberté d’expression et que le régime des mollahs est certes dur mais réformable par l’art et la culture. Ce sont parallèlement les années les plus dures pour les opposants qui se font à cette époque souvent assassiner dans des conditions atroces. A cette époque, les cinéastes iraniens servent de paravent au régime. Désormais on ne connaîtra de l’Iran que ses courageux cinéastes. Le régime prend également le soin de faire semblant de les persécuter : mais bizarrement, aucun d’entre eux ne s’exile et tous continuent à trouver des budgets en Iran pour tourner leurs films diffusés ensuite par Celluloïd Dreams.

Extraits du site « Film Français » | En quelques années, Celluloïd Dreams se taille une place de choix dans les marchés internationaux, bénéficiant d’une image et d’une notoriété qui surprennent toujours Hengameh Panahi. Au fil des ans, elle se constitue un catalogue de près de 200 films et fidélise des cinéastes comme Kitano, Kiarostami ou François Ozon. La recette du succès ? « La première, je crois, c’est de ne prendre que des films que j’aime. Je ne peux convaincre que si je suis convaincue. » Source : « Film Français »

Les jeunes pousses du cinéma Français intéressent Mme Panahi-Limosin : François Ozon mais aussi Christophe Honoré. Les époux se partagent le boulot : Jean-Pierre Limosin drague (professionnellement) Christophe Honoré et Madame se concentre sur Ozon. L’objectif est de tisser un réseau et impliquer les membres de la grande famille du cinéma français dans les projets iraniens. Ozon lui doit son succès international et il le confirme dans un entretien accordé au Film Français.

Extraits du site « Film Français » | Comment expliquez-vous le succès international de vos films, notamment Swimming Pool qui a enregistré plus de 10 M$ de recettes aux États-Unis ?

François OZON | Le travail de Celluloïd Dreams qui a vendu tous mes films à l’étranger. J’ai rencontré Engameh Panahi au moment de Regarde la mer. C’est elle qui a eu l’idée de sortir ce moyen-métrage dans les salles. Elle a ensuite créé de vrais liens avec les distributeurs étrangers. Source : « Film Français »

Flairant les capacités du jeune Français, Panahi devient son amie en diffusant un moyen-métrage et infiltre ainsi le cercle des amis acteurs de François Ozon. L’intérêt porté par Panahi à des films ou cinéastes d’art et d’essai est de l’ordre pragmatique : elle distribue les films non-commerciaux et se constitue ainsi une famille de cinéastes qui se vendent grâce à elle : cinéastes qui sont les invités permanents des Festivals aussi bien en tant que compétiteurs qu’en tant que membres de Jury. Ainsi à Cannes, nous en avons repéré un : Abderrahmane Sissako, dont elle a distribué le film, En attendant le bonheur, en 2002.

Parenthèse iranienne | Nous ne mettons pas en cause l’impartialité du Jury de Cannes, mais il est vrai que de nombreux cinéastes iraniens complaisants avec les mollahs (par le choix très soft des sujets) ont été plusieurs fois primés dans de nombreux Festivals, mais aucun n’a ensuite fait de carrière ni en France ni ailleurs. Ces cinéastes ont été à un moment précis des alibis pour le régime : ils n’ont aucune carrière ni aucun engagement politique et le plus célèbre d’entre eux, Kiarostami, a soutenu politiquement la candidature de Rafsandjani en 2005, un mollah sous mandat d’arrêt international pour crime contre l’humanité. Personne en Iran n’ignore les crimes commis par Rafsandjani et, fait incroyable, les époux Limosin-Panahi ont été en Iran pour promouvoir Kiarostami sous la présidence de Rafsandjani !

Retour aux jeunes pousses : OZON & co.| En s’intéressant à Ozon, Panahi est entrée en contact avec les acteurs fétiches d’Ozon : Chiara Mastroianni et sa maman Catherine Deneuve. Elles font partie de la distribution de « Persépolis ». Voici comment des acteurs et réalisateurs français de premier plan ont été happés par la machine de production de « Persépolis », la BD faussement anti-mollahs. Mais Panahi ne se limite pas à la France, ainsi elle a distribué le premier film de Zoe Cassavetes, fille de John Cassavetes et de Gena Rowlands. Dans la version anglaise de « Persépolis », c’est Gena Rowlands qui fera la voix faite par Deneuve dans la version Française.

Ainsi, un grand nombre d’acteurs du cinéma engagé ont été trompés pour participer au projet de « Persépolis ». Grâce à leur participation le film gagne un cachet « art et essai » qui lui ouvre les portes des festivals (Cannes, Berlin ou Venise). En même temps ces participations « people–intello » attireront un plus grand public dans les salles.

Hengameh Panahi est aussi membre de l’Académie franco-allemande du cinéma en compagnie de quelques célébrités incontournables de la production cinématographique. Son réseau est vaste et estimé.

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Remise en cause du Jury de Cannes 2007

Le 4 avril 2007, elle a annoncé la fusion de HanWay Films et de Celluloid Dreams qui donne naissance à Dreamachine, producteur de « Persépolis ». Implantée à Londres, Paris et Toronto, Dreamachine, forte d’un catalogue de 500 films des plus grands réalisateurs du monde, intervient dans les domaines des ventes à l’étranger, de la production et du financement de longs métrages.

Extraits du site « Film Festivals » | Dreamachine est à la tête de l’un des plus prestigieux catalogues de films indépendants dont notamment : Source 1 : « Film Festivals »+Source 2 : « Forbes »

Woody Allen, Jacques Audiard, Marco Bellocchio (membre du Jury de Cannes 2007), Bernardo Bertolucci, David Cronenberg, Jean-Pierre et Luc Dardenne, Jia Zhang-ke, Bruno Dumont, Stephen Frears (Président du Jury de Cannes 2007), Kore-eda Hirokazu, Hou Hsiao-hsien, James Ivory, Abbas Kiarostami, Takeshi Kitano, Tsai Ming-liang, Phillip Noyce, Nagisa Oshima, Francois Ozon, Jacques Rivette, Nicolas Roeg, Aleksandr Sokourov, Johnnie To, Peter Weir et Wim Wenders et bien d’autres (qui était produits par Panahi, sans compter son écurie de cineastes de Lumen Films).

Conclusion | En d’autres termes, les 3 réalisateurs membres du Jury (Président Stephen Frears, Marco Bellocchio, Abderrahmane Sissako) sont liés à la compagnie qui présente Persépolis à Cannes 2007.

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BONUS

Le Chaos Palestinien vu par le réseau Panahi

En ce qui concerne la production, Panahi n’a pas attendu la création de Dreamachine, elle le faisait déjà via sa société de production Lumen Films. C’est Lumen Films qui a produit Sang et or de Jaffar Panahi qui a récemment réalisé le film Hors Jeu dont nous avons déjà parlé et l’affiche a été faite (coïncidence !) par Marjane Satrapi.

On ne nous fera pas croire que l’Iran a une seule dessinatrice : ce circuit est une machine de recyclage pour des auteurs et des cinéastes iraniens qui parlent de l’Iran, mais ne parlent jamais des lapidations, la pédophilie autorisée par la loi, des amputations ou encore du Sida qui se développe à la vitesse de la lumière dans ce pays qui a la plus grande communauté de toxicos au monde. Mais grâce à l’écurie Celluloid Dreams, Dreamachine, Lumen Films, et des auteurs comme Satrapi sous la direction avisée de Hengameh Panahi, personne en France ne peut deviner cet Iran en détresse.

Nous vous avions parlé de l’obsession anti-israélienne de « Persépolis » (miroir des obsessions des mollahs), qui comparait l’accord de paix entre l’Egypte et Israël à une trahison. Cette même obsession apparaît chez Hengameh Panahi et Lumen Films qui ont produit sans doute l’un des plus artistiques des films anti-israéliens : Paradise Now, réalisé par Hany Abu-Assad.

Paradise Now raconte l’histoire de deux candidats palestiniens à un attentat-suicide à Tel Aviv. Hany Abu-Assad est né à Nazareth en 1961 et a émigré aux Pays-Bas en 1980. Après des études de génie technique à Haarlem, il a travaillé pendant plusieurs années comme technicien aéronautique aux Pays-Bas. Il aurait été engagé sur la base de son passeport israélien, et renvoyé lorsqu’on se serait aperçu qu’il avait fourni de fausses informations à ses employeurs.

C’est suite à son renvoi qu’il entra dans le monde de l’audiovisuel, comme producteur, puis comme scénariste et finalement cinéaste. Son film documentaire Ford Transit (situé en Israël/Palestine) fut diffusé sur la chaîne néerlandaise VRPO, avant d’être stoppé lorsqu’on s’aperçut qu’il ne s’agissait pas d’un documentaire, mais d’une fiction, et que le soldat Israélien qui brutalisait les palestiniens était en réalité joué par un acteur.

Paradise Now est une tentative pour rendre romantique le terrorisme contre les cibles civiles. C’est-à-dire l’un des fléaux financés par les mollahs, fléau qui empêche la paix au Moyen-Orient. Panahi qui dit défendre les films qui la passionnent a bien choisi son sujet et son cinéaste.

Jacques Mandelbaum du Monde parle ainsi de Paradise now : L’occupation y est ainsi dénoncée comme la raison du désespoir qui les amène à prendre cette décision. Aussi juste qu’essentielle sur le fond, cette analyse ne fait pas justice des motivations idéologico-religieuses qui nourrissent ordinairement ce type d’action...

En effet, c’est en finançant le terrorisme que les mollahs peuvent rester l’arbitre du Chaos et ce sont les palestiniens eux-mêmes qui sont les victimes de cette ingérence permanente dénoncée par le Fatah. Il est possible que le scénario de Paradise Now ait été proposé à Hany Abu-Assad par nos chers mollahs qui aiment tant le cinéma d’auteur.

Il est certain que Hengameh Panahi n’est pas une productrice comme les autres. Les films qu’elle produit sont chargés de messages subliminaux et de manipulations. Persépolis est un produit fabriqué pour vous empêcher de voir le vrai Iran, l’Iran en détresse, l’Iran qui attend un engagement immédiat.

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