Quand récemment, une troisième affaire, celle de Khobar, a reconnu la responsabilité du régime des mollahs, Delphine n’a pas écrit non plus car l’attentat avait été exécuté pendant la présidence de Rafsandjani. Et également quand le fils de ce dernier a été cité dans l’affaire des pots-de-vin de Total, Mlle Minoui, lauréate du Prix Albert Londres, a préféré ne rien écrire.

Elle a par contre écrit sur la victoire de Rafsandjani, ce modéré, sans bien sûr citer le passé inavouable de Rafsandjani. Elle en a profité pour diffuser d’autres mensonges comme le taux très élevé de participation aux élections (60% selon elle et 4% selon IR)…

Sous la houlette de Minoui, l’ensemble des journalistes du Figaro, y compris sa supérieure hiérarchique, est atteint de cécité et n’écrit plus sur Rafsandjani et ses activités terroristes qui lui ont valu deux mandats d’arrêts internationaux.

Dans son dernier article consacré au refus des « iraniens » d’accepter la résolution 1737, Delphine Minoui fait intervenir deux des figures les plus discutables du régime des mollahs comme experts objectifs.

L’un est Docteur Ali Ansari, chercheur à l’Université Ecossaise de Saint-Andrews et l’autre expert est un certain Morteza Firouzi, ex-pseudo-journaliste réformateur, actuellement « analyste et politologue »...

Delphine Minoui a encore dérapé.

Morteza Firouzi a le don d’ubiquité !

Morteza Firouzi

Le régime des mollahs a recours à l’arrestation de complaisance pour créer des personnages d’opposants. Ainsi les mollahs font d’une pierre deux coups : les RSF et le Fidh-Iran s’emparent de l’affaire sans vérifier le passé du journaliste persécuté (en réalité il y a des complicités internes : Moïni et Lahidji), et le personnage peut infiltrer les milieux d’opposants.

Le journaliste persécuté va ensuite en prison (ou pas) et à sa libération (surmédiatisée), il devient une icône de l’information et un modèle de probité. Le problème est que ces personnages sont généralement entièrement sur la même ligne politique que le régime sur les sujets tels que le Liban et le Hezbollah, l’islamisme, la Révolution de Khomeiny et bien sûr le Nucléaire.

Ainsi le plus célèbre d’entre eux est Ganji qui a été officiellement emprisonné pour avoir dénoncé les affaires de Rafsandjani et aujourd’hui il est pro-Rafsandjani.

Idem pour Morteza Firouzi, condamné à mort par le régime, il est aujourd’hui pro-régime ! Récemment, il prévenait les dirigeants du régime que l’intention des Américains était d’isoler le régime des mollahs afin de favoriser un soulèvement populaire de l’intérieur. Et évidemment ce chouchou de la presse gauchiste de France et de Delphine Minoui essayait d’encourager les mollahs à trouver les moyens pour neutraliser une telle éventualité ! Mais le plus drôle dans cette interview n’est pas le contenu explicite des propos pro-mollahs de ce Firouzi mais une référence chronologique !

COUAC | Selon la version officielle reprise par l’HUMA, « arrêté en juin 1997 sous l’accusation d’espionnage au profit de l’étranger », Morteza Firouzi, ancien rédacteur en chef du journal réformateur Iran News, « avait été condamné à mort, en 1998, en première instance. Ce verdict avait ensuite été cassé par la Cour suprême et sa condamnation avait été réduite à cinq ans de prison ferme ». Selon la presse [1], « Morteza Firouzi avait été « officiellement » relâché après quatre ans passés en prison en Juillet 2001 ! »

Or, au cours de cette interview en persan [2] (jamais traduite et mise à la disposition des RSF), le journaliste intewiever, Dariush Sajjadi, évoque un rencontre mémorable qui avait réuni Sajjadi, Firouzi et Christiane Amanpour (la correspondante de CNN) en 1999. Et, en 1999, Monsieur Firouzi était officiellement en prison !!!

Dans le cas de Firouzi, on peut donc affirmer que son arrestation de complaisance (condamnation à mort, réduction de peine, campagne des RSF…) n’a pas été suivie d’un emprisonnement de 4 ans (ou même d’un jour). Quant à l’interview, il est riche en informations sur cette supposée tendance réformatrice.

Dans son interview de novembre 2005 | Ainsi Firouzi pense que la crise nucléaire iranienne a été inventée par les Américains pour chercher noise aux mollahs ! Selon lui, il s’agit d’un sujet tabloïd… De même il estime que l’attentat contre le métro de Londres est un prétexte pour diaboliser les mouvements islamistes. Plus loin, il affirme que conformément à la charia, le musulman ne peut posséder d’arme atomique… Mais, Firouzi pense également que la bombe nucléaire iranienne sera justifiée !

Ce type est tout sauf un modéré ou un intello, il est tout juste un élément du régime, un intermédiaire avec l’étiquette d’opposant et il dit ce que le régime veut communiquer à un moment précis.

Harcelée par nos « Bonnets d’âne », Delphine Minoui a changé d’experts… Nous félicitons réellement Delphine Minoui pour son choix… qui nous a permis d’apporter des clarifications sur le mode opératoire de fabrication d’icônes dissidentes par le régime des mollahs.

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