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La France et l’Iran, des sommets à la déchéance 22.06.2025 Les Iraniens ne manifestent pas pour soutenir les mollahs alors qu’Israël bombarde leur pays. Ils considèrent que Netanyahou les aide en les débarrassant de leurs bourreaux. Ils chantent leur joie tous les soirs par leurs fenêtres et précisent qu’ils veulent le retour du prince Reza Pahlavi. La raison de ces slogans en faveur de prince Reza Pahlavi est ce qui a été accompli par son père (le Shah) et son grand-père (Reza Shah) considérés comme des serviteurs du peuple iranien et de ses intérêts dans des luttes hors du commun contre des puissances étrangères, notamment la Grande-Bretagne et les Etats-Unis. Or on lit le contraire dans les médias français. Cette médisance est motivée : les mollahs assurent leur survie, certes grâce à leur terrorisme déstabilisateur au Moyen-Orient, mais aussi en accordant aux Occidentaux des contrats pétroliers ou gaziers très très avantageux pour Total et d’autres compagnies ou entreprises françaises. ![]()
Les mollahs touchent les prix payés par la France dans leur poche et le peuple iranienne n’obtient rien sauf des jobs mal payés par les Français opérant en Iran. On est loin de l’époque des Pahlavi où tout l’effort était déployé pour enrichir le pays et son peuple. La France n’a pas été dans ce rôle négatif. Sous de Gaulle, les relations étaient au beau-fixe. Idem sous Pompidou. Dans une rencontre à Saint-Moritz en Suisse en 1973, le Shah était parvenu à mettre fin au contrat pétrolier (colonialiste) du consortium anglo-américano-français de 1954 et libérer nos prix de barils en proposant un contrat particulier à la France, du pétrole à un prix plus avantageux contre des centrales nucléaires civiles. Le deux pays avaient aussi lancé le projet Eurodif qui devait enrichir de l’uranium en France. L’Iran allait toucher une partie des bénéfices et aussi disposer de carburant nucléaire pour ses centrales nucléaires civiles avant de renvoyer les déchets pour être retraités en France écartant ainsi tout soupçon d’ambition nucléaire militaire. Pour confirmer ce choix, il avait adhéré au TNP ou Traité de Non Prolifération et son protocole additionnel permettant des inspections inopinées). Mieux encore, il avait aussi initié une résolution onusienne pour un Moyen-Orient sans arme nucléaire. ![]()
Au même moment, le Shah avait demandé à ses jeunes opposants de gauche de lui proposer leur projet de gouvernance et avait promis de l’appliquer. Le projet a été une partie unique avec une aide droite et une aile gauche pour que les deux tendances du pays travaillent ensemble et non l’une contre l’autre pour la grande joie des puissances étrangères comme par le passé. Mais Giscard, proche des pires dirigeants démocrates fondateurs de la Commission Trilatérale, a par la suite trahi l’Iran en s’associant au projet américano-anglais d’une révolution islamique en Iran. Washington a perdu son propre pari en négligeant les liens forts entre les Anglais et le clergé chiite en Iran et ailleurs et aussi leurs liens avec les Frères Musulmans, pions du projet britannique de chaos organisé au Moyen-Orient pour tenir leurs rivaux occidentaux hors de cette région stratégique riche en pétrole.
La France a perdu encore plus car les mollahs ont sapé ses bases au Liban et en Syrie puis en Irak. Les Etats-Unis sont entrés dans un long corridor de pressions et offres de négociations pour imposer leurs pions islamiques dans le jeu pour devenir ce maître chaos. Les mollahs n’ont pas renoncé à leur terrorisme mais ils ont alors eu l’idée de vendre des gisements entiers de pétrole et de gaz à très bas prix grâce à des expertises minimisant les capacités de ces gisements. Depuis Chirac, l’ami de la « branche politique » du Hezbollah et l’homme qui a laissé tous les gisements de Total dans le sud d’Irak aux Anglais, Total puis Engie (via sa filiale italienne Edison) ont obtenu des contrats incroyables : du pétrole et du gaz pour presque rien. Une double aubaine pour nos gouvernants français bien médiocres depuis de Gaulle et Pompidou car ils revendent ce pétrole et ce gaz à un prix forts aux Français en prétextant des hausses des prix du marché ! Ils soutiennent les mollahs car la survie de ces derniers est synonyme d’autres contrats pour cacher leur incompétence à améliorer la vie des Français. Les mollahs restent et s’enrichissement de ventes qui ressemblent à des pots de vin. Ils utilisent la manne pour leurs familles mais aussi pour financer le terrorisme et des groupes français pro-palestiniens qui haïssent la France tout en touchant des allocations qui handicapent sa croissance. La France peut sortir de ce cercle vicieux et revenir au cercle vertueux dans un partenariat pour la paix et la croissance mutuelle dans un Iran pacifique et économiquement puissante sous la direction du prince Reza Pahlavi qui veut renouer avec le projet laïque et progressiste de sa famille, projet qui fait rêver les Iraniens.
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