Iran Resist - Iran : L’Étau

Iran : L’Étau

27.06.2021

Il y a une grève générale dans les secteurs du pétrole, des énergies et des industries en Iran. Cela a débuté il y a une semaine et ne cesse de s’étendre. Les médias occidentaux n’en parlent pas. C’est une censure absolue, car les démocrates américains et leurs alliés en Europe, parrains de la révolution islamique, ne veulent pas la chute des mollahs. Nous avons de mauvaises nouvelles pour eux : d’autres ouvriers ont rejoint cette grève éclairement anti-régime appelée #Campagne_1400 (année en cours en Iran) pour signifier la volonté de renverser le régime cette année. Le régime lui-même a reconnu le caractère politique et hostile de cette grève en essayant d’y infiltrer certains de ses faux opposants. Le point sur la situation.

Comme hier, nous avons encore reçu des vidéos fraichement tournées faisant état d’adhésion d’autres usines à la grève générale [1] pour paralyser et renverser le régime. Les miliciens du régime n’ont pas menacé les grévistes, les cyber miliciens du régime n’ont pas bloqué le flux d’upload. De vrais exemples de désobéissance civique, la méthode proposée par le prince Reza Pahlavi pour paralyser et renverser le régime islamique d’Iran.

Abadan, compagnie AGC

Mahshar, unité pétrochimique Rejal

Bouchehr, raffinerie Adish

Behbahan, raffinerie Bid-Boland phase 2

Ispahan, raffinerie ODCC

Rezayieh, centrale électrique d’importance régionale

Ahwaz, centrale électrique Ramin

Naghadeh, aqueduc

Toutes les entreprises de pose de rails

Ces actes de désobéissance civique et pacifique ont aussi rejeté tout rôle de leadership pour des partisans de la violence, dont les Moudjahidines du peuple, qui se prétendent avoir beaucoup de partisans en Iran. Ces actes de désobéissance civique ont aussi privé le régime de la capacité d’utiliser une prise de pouvoir par les très dogmatiques et violents Moudjahidines pour mettre fin aux manifestations à son encontre.

De plus, un ouvrier d’origine kurde a publié une lettre ouverte adressée au prince Reza Pahlavi en lui demandant une présence plus marquée et des directives par respect pour l’engagement patriotique de son père.
© IRAN-RESIST.ORG

Les Kurdes, que l’on prétend en Occident comme étant hostiles à la royauté, n’ont pas remis en cause l’authenticité de l’identité de l’auteur et la pertinence des ses propos. Nous avons été heureux, car nous avions fait état de la volonté affichée des Kurdes d’aider la libération du pays et leur maintien dans la communauté nationale pour recouvrer des droits nationaux dont ils jouissaient avant la révolution islamique et des droits régionaux qui leur avait été promis par le Shah.

Les mollahs ont sans doute été bien décontenancés par le soutien affiché par les Kurdes au Prince Reza Pahlavi, car ils ont souvent utilisé le risque de la balkanisation d’Iran par les Kurdes pour freiner les actions à leur propre encontre.

Les ouvriers n’ont également pas dénoncé la lettre et ses propos !

Le Parlement allemand a aussi surpris agréablement les Iraniens en engageant l’État allemand et l’Europe à se montrer très sévères avec les mollahs en raison des violations permanentes des droits des citoyens iraniens !

Le Canada a aussi accusé clairement les mollahs d’être à l’origine du crash du vol PS752. et a promis de s mesures contre les mollahs et en faveur des victimes Le régime avait tiré des missiles sur un avion pour empêcher les enfants des affairistes du régime fuir le pays avec une partie des fortunes familiales en devises ou en or. Reuters a aussi évoqué grèves en Iran !

Les collaborateurs qui ont perdu des gens et des fonds dans ce crash ont supposé que les Anglais cherchaient clairement un prétexte pour sanctionner les mollahs et se rapprocher des opposants. Ils ont fait le choix de rompre avec le régime en apportant leur soutien la campagne de désobéissance civique anti-régime.

Les affairistes victimes du régime apportent leur soutien aux grévistes

Les mollahs se sont retrouvés sévèrement bousculés et sonnés par les grèves, les trahisons des leurs, le risque de sanctions européennes, la perte de leurs épouvantails anti-changement et la reconnaissance du rôle de Reza Pahlavi. Ils ont alors reconnu implicitement le caractère politique de la campagne 1400 en demandant la fausse opposante Gohar Eshghi, supposée mère d’un faux opposant imaginaire Sattar Beheshti, membre de l’opposition officielle (le Mouvement Vert), d’afficher sa solidarité avec la grève pour insinuer qu’elle fait partie des plans du régime.

Elle avait déjà salué les grévistes sans être remerciée. Cette fois aussi personne ne l’a remercié. Son intervention depuis quelques jours était un ballon d’essai pour tester la pertinence d’intervention des faux opposants. Il a été prouvé qu’ils ne peuvent pas espérer un rôle de leadership dans ce mouvement.

Le régime a alors changé d’approche en publiant un manifeste signé par « responsables (anonymes) de la grève » sur un site de pseudo-gauchistes iraniennes, affirmant que le mouvement n’avait aucun objectif politique ou contre-révolutionnaire, et il avait seulement des revendications salariales !

Or, la gauche iranienne (très floue sur l’islam) est très mal vue par les Iraniens pour cette raison et aussi son soutien à Khomeiny. Par ailleurs, le régime ne peut pas réaliser la soi-disant revendication de meilleurs salaires. Il peut imprimer des billets pour payer de meilleurs salaires. Mais il ne le fait pas, car il n’a pas le moyen de remplir les marchés alimentaires et nourrir les gens : ses bas salaires ont un moyen nécessaire pour limiter drastiquement le pouvoir d’achat et éviter que le pays sombre dans des pénuries fatales en moins d’une semaine.

De meilleurs salaires étant synonymes d’une vaste pénurie fatale au régime, les mollahs ne peuvent espérer apaiser durablement la grève. Ils ont choisi la formule pour rassurer leurs proches qu’ils n’étaient pas face à une action hostile bien coordonnée. Ce choix d’un mensonge rassurant a été un échec immédiat, car il y a un pic d’achat de dollars (117 millions) au tarif, Nima, réservé aux affairistes du régime. Ces derniers ont explosé le plafond d’achat autorisé de dollars [2]. Le régime a aussi renoncé à ses plafonds et ses lois anti-retraits pour éviter que ses collaborateurs vident leurs comptes et entraine sa banqueroute.

En conclusion, on a un régime désavoué par des millions d’Iraniens aux poches et au ventre vides, mais aussi par ses proches qu’il a engraissés à l’excès. Il est agilement désarmé grâce à la rupture de ses miliciens. Il ne peut pas sévir contre les grévistes trop nombreux et doit aussi renoncer à des poursuites contre ses associés affairistes.

Il craint fort les manifestations annoncées en juillet notamment en raison du géniale idée de Reza Pahlavi exigeant le blocage de chaque quartier par ses habitants pour paralyser les villes aussi pacifiquement que possible afin d’encourager les plus prudents à participer à la lutte contre les mollahs.

En réponse, le régime garde seulement en réserve ses faux opposants notoires [3] (connus en Occident) Dans l’espoir de brouiller les cartes et les esprits de ses opposants. Mais en agissant ainsi, il isole et met sous pression ses derniers alliés. Il n’est pas certain qu’ils lui restent fidèles. Le régime peut évidemment leur nuire, mais il ne ferait que précipiter leur rupture et sa chute.

Il lui reste l’option d’un compromis avec Biden [4], mais cela signifie le transfert des pouvoirs vers les islamistes BCBG de démocrates. Les mollahs craignent d’y laisser fortune et vie en raison de leur corruption et leurs attentats sur l’ensemble des continents et les points chauds de la planète.

Les mollahs, sponsors des terroristes islamiques du Cachemire.

Les mollahs sont donc pris au piège et l’étau se resserre chaque jour. Nous devons cette situation réjouissante à nos compatiotes en grève, mais aussi aux mollahs eux-mêmes, car ils ne sont capables d’aucun compromis en raison de leurs passifs et ne peuvent que décevoir dans tous les cas de figures leurs derniers alliés et s’enfoncer.

[1] | Mots Clefs | Résistance : Grèves |

[2] | Mots Clefs | Résistance : Crise économique = crise de confiance |

[3] | Mots Clefs | Résistance : Fausse Opposition |

[4] | Mots Clefs | Décideurs : Joe Biden |

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