Iran : Vers un hyper-isolement des mollahs 07.08.2020 Depuis quatre jours, une grande majorité des miliciens-ouvriers de 4 secteurs économiques majeurs d’Iran (pétrole, électricité, transports en commun, acier) ainsi que le personnel d’un hôpital ont rejoint les ouvriers du secteur sucrier pour une grève illimitée pour renverser les mollahs. Ces derniers, affaiblis par la rupture d’un grand nombre de leurs miliciens notamment ceux des renseignements, n’ont pu briser ces grèves. C’est pourquoi ils ont évoqué des pendaisons d’opposants populaires pour intimider les grévistes. Mais ils n’ont cessé de reculer, réduisant le nombre des condamnés. Mercredi, désespérés par la persistance des grèves, ils ont exécuté un milicien dissident accusé du meurtre d’un milicien il y a 3 ans lors des manifestations anti-régime et pro-Reza Pahlavi. Cette exécution a révolté les Iraniens et a incité d’autres acteurs économiques iraniens à rejoindre la grève illimitée contre les mollahs ! Mercredi matin, les Iraniens ont été stupéfaits par l’annonce de l’exécution de Mostafa Salehi, un maçon (milicien comme tous les ouvriers iraniens) qui avait, selon les mollahs, tué un (autre) milicien hors des manifestations de fin de l’année 2018 contre les mollahs. L’appartenance à la milice étant obligatoire, on a compris que les mollahs avaient mis en garde les miliciens dissidents tout en séduisant les rares éléments encore fidèles à leur régime.
Les opposants actifs sur Twitter (interdit d’accès en Iran) qui ne peuvent de ce fait qu’être des miliciens de renseignements rebelles ont riposté aux mollahs en diffusant le nom et la photo du juge, Morad-Ali Najaf-pour, qui avait condamné à mort Salehi et ont ainsi mis sa tête à prix !
Mais cette exécution n’a pas fait reculer les opposants grévistes ou les miliciens qui sont désormais en lutte contre le régime. Le nombre des grévistes a augmenté avec des surprises très positives et les sabotages anti-régime ont visé deux holdings importants de la mafia économiques des mollahs. Côté grève, les ouvriers pétroliers de la raffinerie de Azaran ont débrayé et sont rentrés chez eux en invitant leurs patrons de se mettre au boulot à leur place ! Le régime s’est retrouvé confronté à l’hostilité de 16 de ses plus grandes entreprises essentielles (ci-dessous une liste et une carte). Le mouvement ainsi renforcé a aussi obtenu le soutien de l’association internationale des ouvriers pétroliers.
Les marchands des Bazars du Kurdistan ont annoncé leur solidarité avec les grévistes pétroliers, les rassurant implicitement qu’ils les aideraient pour continuer leur mouvement.
Les Kurdes ont ainsi rappelé qu’ils se voient pleinement Iraniens et ont ainsi démenti les rumeurs de risque de balkanisation répandues par les mollahs pour mettre fin à la contestation généralisée à leur encontre. Les chauffeurs de taxi des villes de Babol, Mashad et Sabzevar ont rejoint le mouvement pour paralyser les échanges et les collaborateurs du régime.
Les miliciens rebelles ont aussi révélé que les miliciens-douaniers œuvraient contre le régime et ses amis depuis plusieurs mois en bloquant la distribution des biens et des produits importés en Iran et en les laissant pourrir au soleil.
Ils ont aussi invité les boulangers et les épiciers à se joindre à ce mouvement pour le consolider et les autres corporations dans cette grève générale anti-régime. © IRAN-RESIST.ORG Côté sabotage, les miliciens en rupture ont diffusé de nombreuses vidéos des manifestations de 2019 avec des miliciens en fuite pour rappeler aux Iraniens qu’ils avaient mené la danse et pouvaient encore commencer ! Ils ont ainsi rappelé que les manifestants avaient pris le contrôle de plusieurs villes, dont Chiraz (ce que nous avions annoncé aussi au moment des faits).
Les miliciens rebelles ont aussi attaqué les mollahs en incendiant et détruisant mercredi les équipements du groupe agroalimentaire Pakdasht (à Rey près de Téhéran) puis jeudi, l’usine du groupe alimentaire FAFA de Neyshapur (près de Mashad), deux très grands groupes d’entreprises qui étaient très probablement des sources discrètes de devises pour les mollahs.
Par ailleurs, ces miliciens rebelles ont aussi mis en évidence le rôle des mollahs dans l’explosion à Beyrouth en signalant que les nitrates d’ammonium qui avaient explosé n’était pas une cargaison en transit, mais des explosifs stockés par le Hezbollah sur place depuis plusieurs années (en fait 6 ans selon Samir Geagea).
Ces agents informés et rebelles ont aussi signalé que les experts militaires américains pensaient implicitement ne s’agissait pas d’un accident, mais un attentat décidé par le Hezbollah. Les miliciens rebelles ont aussi ajouté qu’il s’agissait d’un attentat du Hezbollah et des mollahs pour empêcher que la justice libanaise établisse le mardi 18.08.20 leur culpabilité dans l’assassinat de Rafiq Hariri. Ils ont enfin précisé que l’avion d’aides envoyé par les mollahs au Liban était un charter pour rapatrier tous leurs agents terroristes basés au Liban ou libanais avant qu’ils soient arrêtés pour ce meurtre ou cette récente explosion.
Ces miliciens rebelles ont aussi signalé que les Irakiens avaient peur d’un attentat du même genre dans leurs pays à l’initiative des mollahs pour obtenir la fin des sanctions et des embargos contre leur régime et la reprise du business dans l’espoir que cela fasse revenir certains miliciens au sein du régime et cela mette fin à la contestation de plus en plus forte contre leur régime.
Pensée. Il est certain qu’aucune des grandes puissances membres du conseil de sécurité ainsi que la Chine ne peut admettre ce chantage et la menace sur ses ambitions économiques planétaires. Le choix de la fuite en avant des mollahs par l’hyper-terrorisme ne peut que provoquer un front uni contre leur régime et un soutien absolu à son principal ennemi c’est-à-dire Trump. C’est un bon point pour ce dernier – partisan de la chute de mollahs – et un mauvais point pour Biden et ses patrons démocrates complices de longue date de tous les islamistes. In fine, les démocrates et leurs pions en Europe ou au sein de la sphère britannique seront aussi obligés de lâcher les mollahs en raison de leur hyper-terrorisme présent et nécessairement à venir pour rester à flot. © IRAN-RESIST.ORG En résumé, les mollahs sont confrontés à une multitude de menaces. En premier, le ras-le-bol de 80 millions d’Iraniens. En second, le ras-le-bol des miliciens de base d’origine populaire. En troisième, le ras-le-bol des populations des pays qu’ils instrumentalisent via le Hezbollah pour mettre fin à leur isolement. En quatrième, le ras-le-bol des grandes puissances. En cinquième, la capitulation forcée des partisans occidentaux du régime et leur adhésion accélérée et exagérée à l’union anti-mollahs pour se faire pardonner. Avec une telle masse d’opposition, il est raisonnable d’estimer que la chute des mollahs est acquise et peut-être proche. D’ailleurs, les Iraniens ont senti la possibilité d’un hype-isolement du régime, car tard dans la soirée, les miliciens rebelles ont explosé un stock de missiles près de la gare et le quartier ValiAsr de la ville de Shahroud située à proximité de Mashad. L’explosion a fait trembler le sol dans un rayon de 2km. La population est alors descendue dans la rue et a scandé des slogans hostiles aux mollahs et en faveur de Reza Shah, grand pourfendeur des mollahs (donc en conséquence en faveur du prince Reza Pahlavi).
| Mots Clefs | Fléaux : Pendaisons | | Mots Clefs | Résistance : Menace contre le régime | |