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Iran : Le fiasco gazier
20.10.2009

La semaine dernière, Téhéran a annoncé un grand contrat gazier de 2,37 milliards d’euros avec le Coréen GS, un contrat dont on ne connaît rien. Il a aussi évoqué des pourparlers avec Total sur un contrat de 8 milliards de dollars. Ces milliards seront utiles aux mollahs ruinés par les sanctions, mais ces derniers ne sont pas sûrs de les empocher car les précédents contrats annoncés en 2007 et en 2008 ont été annulés sur une intervention américaine.



Régulièrement, le régime des mollahs annonce la « signature de contrats » mirifiques avec des compagnies étrangères pour prouver que les sanctions américaines n’arrivent pas à le priver de l’apport des investissements internationaux nécessaire à son développement. Il s’agit pourtant d’« accords de principe » et non de « contrats fermes » et le régime est généralement moins bavard quand ces accords ne se concrétisent pas selon le calendrier fixé.

Les exemples ne manquent pas. Dernièrement, Ali Vakili, le directeur de la compagnie Pars, et Gholam-Reza Manoucherhr, le directeur général de la compagnie Petro-Pars, ont abordé ce sujet tabou au travers de deux exemples, révélant au passage une situation économique très alarmante.

Le premier cas (évoqué par Vakili) est celui du « contrat signé » en août 2007 avec la Turquie pour le développement des blocs 22, 23 et 24 du gisement Pars Sud (South Pars).

La Turquie s’était également engagée à construire un tube destiné à approvisionner le marché européen à la hauteur de 35 milliards de mètres cube extraits de ces blocs. Elle aurait dû signer le contrat il y a un an, mais elle n’a rien fait. Pour la forme, Téhéran a menacé de s’adresser à d’autres clients, mais il a néanmoins accordé un nouveau délai de réflexion aux Turcs.

La patience affichée de Téhéran résulte d’un autre échec plus cuisant signalé par Gholam-Reza Manoucherhr, le directeur général de la compagnie Petro-Pars : l’accord signé en 2007 avec l’Autrichien OMV pour le développement du bloc 12 de Pars Sud.

Concernant OMV, ce responsable n’a pas été aussi bavard que son ami Vakili et ce pour 3 raisons. L’accord qui s’est évanoui portait sur 10 milliards de dollars, soit trois fois le contrat avec les Turcs. Il devait permettre l’approvisionnement de Nabucco et non celui d’un tube sans pedigree et enfin pour remplacer ce trésor perdu, les mollahs n’ont pas trouvé mieux que la compagnie nationale angolaise Sonangol qui -avec l’accord tacite de son grand partenaire américain- a accepté de leur verser un petit acompte de 450 millions dollars.

Les mollahs sont moroses car non seulement depuis 2007, Washington a été à l’origine de l’annulation de tous leurs derniers grands accords gaziers, mais encore il s’est aussi octroyé le privilège d’être leur seule planche de salut. Ils sont à sa merci.

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