Iran : Retour des pendaisons 13.10.2009 Alors que le régime avait déclaré un moratoire dans sa presse sur l’annonce des pendaisons, le silence de 3 mois est brisé depuis le 1er octobre, date de sa rencontre avec les Six à Genève. Le 1er octobre dernier, pour éviter de nouvelles sanctions, Téhéran a accepté de s’asseoir à la table des négociations avec les Six. Il redoutait alors une réaction négative de la rue arabe, mais c’est à Téhéran que ce pas en arrière a été interprété comme un signe de faiblesse donnant envie à certains comme les Bazaris de lâcher le régime. La rupture du Bazar sonnera le glas du régime. En guise d’avertissement, Téhéran est repassé en mode pendaisons pour calmer les jeunes qui attendent que le régime trébuche pour reprendre la rue. Le 1er octobre, le régime a annoncé 5 pendaisons collectives dans la région de Khorassân. Le lundi 3, il a annoncé la pendaison d’une femme dans la même région à Sarakhs. Le 8 octobre, il a annoncé la condamnation à mort de 4 des meneurs des manifestations anti-régime du juin dernier : 3 militants monarchistes, Mohammad-Reza Ali-Zamani (imprimeur, âgé de 37 ans), Hamed Rouhi-nejad (étudiant, âgé de 24 ans) et Arash Rahmani-pour (sans profession, âgé de 20 ans) qui auraient tout organisé en complicité avec Nasser Abdolhosseini, un militant Ompi âgé de 23 ans. On imagine mal cette association entre ces deux pensées si radicalement opposées, mais on n’en sait pas plus. En revanche, on peut affirmer que 5 autres personnes seraient sur la liste condamnés à mort. Le dimanche 10 octobre, le régime a annoncé avec moult détails nauséabonds, les dernières minutes de la vie de Behnoud Shodjaï, âgé de 20 ans, accusé d’avoir commis un meurtre à l’âge de 16 ans, avant qu’il ne soit pendu à 4h30 du matin. Le régime a peur. Il sert la vis. © WWW.IRAN-RESIST.ORG
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Pour en savoir + :
Une double pendaison politique et télévisée :
| Mots Clefs | Violence : Répression pour faire un exemple |
[1] En Iran, plus de 111 délits sont passibles de la peine de mort : Guerre contre Dieu, trahison, espionnage, meurtre, attaque à main armée, trafic de drogue à partir de plus de cinq kilos d’opium, viol, sodomie répétée (homosexualité), adultère (par lapidation), prostitution, apostasie, troubles à l’ordre public et diffusion de vidéos privées sont passibles de la peine de mort en Iran. |