Accueil > News > Iran : La tentative ratée du Japon pour libérer Roxana Saberi



Iran : La tentative ratée du Japon pour libérer Roxana Saberi
04.05.2009

Pour faire pression sur Washington, fin janvier 2009, Téhéran s’en est pris à Roxana Saberi, une journaliste irano-japonaise née aux Etats-Unis mais travaillant en Iran. L’objectif était d’échanger cet otage contre des changements dans la ligne diplomatique américaine à propos de l’Iran. Téhéran espérait une intervention des Etats-Unis, mais n’a eu droit qu’à celle de son allié le Japon, une médiation indésirable qui a tourné court.



Depuis le début de cette prise d’otage, Washington a gardé ses distances avec cette affaire car il ne souhaitait pas entrer dans un jeu où il aurait perdu le contrôle. Téhéran a tout essayé pour rendre impopulaire cette passivité sans réussir à faire bouger Washington. Ce dernier qui craint ne pas pouvoir esquiver encore longtemps s’est reporté sur son allié le Japon, qui a l’avantage d’être le plus important client du pétrole iranien.

A l’arrivée en Iran du ministre japonais des Affaires étrangères, Hirofumi Nakasone, les diplomates japonais en Iran évoquaient un voyage uniquement axé autour de Roxana Saberi. Il est permis de penser que cette tentative n’a pas été du goût de Téhéran.

Sans savoir ce qui a été dit en privé, ce qui a été dit en public n’est gère réjouissant car le ministre japonais a d’ailleurs mis le sujet sur le tapis pendant sa conférence de presse conjointe avec Mottaki, le ministre iranien des affaires étrangères. La réponse de ce dernier à été très sèche : « Roxana Saberi est traitée comme tout iranien ayant commis un délit. Cependant, il y a eu une demande de révision la concernant et cette révision se fera sur la base de la justice et de la bonté humaine ». Suite à cette réponse peu aimable, Nakasone a mis fin à la conférence de presse !
© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 56.3 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG
La libération de Roxana n’est donc pas à l’ordre du jour car Téhéran veut uniquement un geste diplomatique américain (gel des sanctions) et rien d’autre. Roxana devrait donc demeurer en prison du moins jusqu’en juin 2009, date de l’élection présidentielle en Iran. Elle pourrait alors servir de cadeau du nouveau président à son homologue américain, opération censée provoquer un geste américain d’apaisement attendu par les mollahs.

En attendant, Téhéran relance Washington en laissant traîner de nouvelles infos non confirmées sur la poursuite de la grève de la faim de ce précieux otage !


© WWW.IRAN-RESIST.ORG
Pour en savoir + :
- Roxana Saberi : L’Iran manipule les médias !
- (29 AVRIL 2009)

| Mots Clefs | Institutions : Diplomatie (selon les mollahs) |
| Mots Clefs | Terrorismes : Prise d’otages |

| Mots Clefs | Zone géopolitique / Sphère d’influence : Japon |

| Mots Clefs | Zone géopolitique / Sphère d’influence : USA |