Iran : Shirin Ebadi au Musée des femmes ! 11.12.2008 Nasrine Sotoudeh, une autre figure de prou des fausses féministes de la campagne 1 million de signatures, adepte du féminisme islamique, est à l’honneur dans les médias. Selon l’AFP, elle a été empêchée mercredi par les autorités de se rendre en Italie pour y recevoir un prix que lui a décerné une ONG italienne. Cette version omet quelques détails plutôt intéressants. Tout d’abord, Nasrine Sotoudeh est très officiellement liée au BCU, la milice émanant du bassidj chargée de fliquer les universités. Sotoudeh reçoit régulièrement le soutien de cet organisme et elle représente légalement Bahareh Hedayat, la première secrétaire de sa commission des questions féminines, alors que le BCU affirme sur son site que sa mission est de représenter l’Islam comme le plus grand défenseur mondial des droits des femmes. On ne s’étonne donc guère d’entendre Nasrine Sotoudeh répéter que la condition féminine en Iran n’a aucun rapport avec l’application de la charia ! En l’absence d’une vraie activité féministe, ces fausses féministes perdurent dans les médias par des fausses affaires d’arrestations ponctuelles (et libération immédiate) ou d’interdictions de voyages. Mais elles sont toujours libres de se confier à l’AFP, une liberté dont ne jouissent pas les Iraniens normaux qui n’osent même pas parler à visage couvert à un journaliste étranger. Mais là ne se trouvent pas les détails intéressants. Le point intéressant dans cette affaire est l’origine du prix attribué à Sotoudeh qui déclenche l’interdiction ! Le prix lui a été attribué par Shirin Ebadi, la marraine de la fantomatique ONG italienne Human Rights International basée à Bozen (près de Merano [1]) ! Selon le blog consacré à ce Prix, c’est un jury composé de Shirin Ebadi, Ella Mohammadi (sa traductrice en Italie), Sabri Najafi (une Iranienne habitant la région), Adolf Pfitscher, le président de l’Association Human Rights International ; et surtout Sissi Prader et Astrid Schönweger (respectivement la directrice et la conservatrice du Musée des Femmes de Merano), qui aurait récompensé Nasrine Sotoudeh. Selon le blog de ce musée, Sissi Prader et Astrid Schönweger travaillent avec Ebadi sur l’ouverture en Iran d’un Musée des femmes qui pourrait être dirigé par Ebadi ! Sissi Prader et Astrid Schönweger ont même organisé cet été du 11 au13 juin le 1er Congrès international des directrices de Musées consacrés aux femmes. Ce Congrès avait en fait deux invités seulement : le Musée des Femmes de Merano et le Musée des Femmes à Goré, représenté par une certaine Fatima Fall. Ce congrès prestigieux avait aussi trois oratrices, l’introuvable Fatima Fall du musée des Femmes à Goré et la discrète Gudrun Koch, conférencière féministe itinérante et surtout Shirin Ebadi, invitée d’honneur en tant que future directrice du Musée iranien des Femmes qui doit ouvrir ses portes d’ici 2 ans. Selon le programme du Congrès, Ebadi a fait l’ouverture, la principale conférence, le débat de la première journée, une classe avec des petits écoliers et la fiesta de clôture à la fin de la seconde journée (ci-dessous). © WWW.IRAN-RESIST.ORG
Il semblerait que l’idée du Prix donné à Sotoudeh ait germé pendant ce prestigieux 1er Congrès international des directrices de Musées consacrés aux femmes. Le site du musée le confirme. Selon ce site du musée, le 11 juin pendant son discours inaugural, Ebadi a eu l’idée d’un prix pour récompenser les féministes iraniennes. Adolf Pfitscher, le président de l’Association Human Rights International était dans la salle : il a spontanément créé ce prix en décidant de l’attribuer à la personne choisie par Ebadi. Le 13 juin, cette dernière a désigné Nasrine Sotoudeh et le prix lui a donc été attribué. On a aussi inventé un jury pour crédibiliser cette remise de décoration. Adolf Pfitscher, Sissi Prader et Astrid Schönweger sont complètement aliénés ou très corrompus pour cautionner ce genre de procédé et Shirin Ebadi qui a soutenu Khomeiny, qui milite en faveur du port du voile et en plus n’a jamais dénoncé un seul crime de la charia, pas une seule lapidation en Iran ou ailleurs, encore moins une seule exaction des Talibans. Toute cette affaire, du Prix suivi de l’interdiction de sortie, semble avoir été montée pour servir de Buzz à Ebadi, aux fausses féministes, mais aussi à ce projet muséographique d’un genre douteux pour améliorer l’image que l’on a du régime des mollahs. Le fameux paradoxe iranien ! Il y a un effet théâtral indéniable dans toute cette affaire : le prix a été attribué en juin 2008, Sotoudeh a obtenu un visa, mais elle a été empêchée à la dernière minute d’embarquer. Mais selon le blog du Women’s Museum of Merano, son mari et sa fille qui l’accompagnaient ont été autorisés à embarquer pour Rome, puis pour Merano. Il faut donc croire que le mari et la fille avaient aussi obtenu des visas pour l’Italie, or d’un point de vue légal, tous les membres d’une famille ne sont jamais autorisés par le régime des mollahs à voyager ensemble hors du pays : ils ne devaient pas avoir de visas en poche. Tout ceci était préparé. L’interdiction de voyage est un buzz, la réception du prix par sa fille sanglotante sera le second buzz, et l’on parlera encore et encore de l’actualité des fausses féministes au lieu de parler des vraies femmes iraniennes et de leur condition désastreuse qui commence à l’âge de 9 ans. Les fausses féministes, liées au régime et sa milice ont déjà reçu le soutien de l’ONU, des bloggers allemands et de RSF, les voilà encensées par le musée italien qui est censé servir le féminisme. Espérons que la France s’abstiendra d’aider ces attachées de presse des mollahs proxénètes qui ont dépénalisé la pédophilie. © WWW.IRAN-RESIST.ORG © WWW.IRAN-RESIST.ORG | Mots Clefs | Resistance : Lobby pro-mollahs en France et ailleurs | | Mots Clefs | Resistance : FAUSSE(s) OPPOSITION(s) | | Mots Clefs | Réformateurs & dissidents : Shirin Ebadi | | Mots Clefs | Zone géopolitique / Sphère d’influence : Italie | [1] Bozen près de Mernao | |