En effet, si Téhéran n’a pas envoyé un haut représentant du régime comme le président ou le ministre des affaires étrangères à la réunion de l’Organisation de Coopération de Shanghai, c’est bien parce que ces derniers étaient fort occupés à Téhéran pour recevoir dignement les deux chefs d’Etat arabes qui venaient en émissaires des Etats-Unis pour faire des propositions concrètes sur la base des revendications iraniennes pour renoncer à l’enrichissement.

Il y a deux exigences de base : la levée des sanctions américaines qui privent l’Iran des investissements étrangers, et la demande d’une reconnaissance américaine du rôle régional des mollahs au Moyen-Orient, principalement au Liban.

Ce sont deux exigences difficiles et irréalisables, mais les Américains pensaient avoir trouvé un compromis en proposant de fermer les yeux sur l’investissement via les banques de Dubaï et une mini-reconnaissance par leurs alliés arabes du rôle des mollahs dans le Golfe Persique !

Cette mission a échoué car les mollahs veulent une entente avec le Shérif et non avec des coursiers.

Cependant, étant donné que les mollahs avaient préféré garder en Iran leurs grosses pointures pour rencontrer les deux émissaires des Etats-Unis au lieu de les envoyer à la rencontre de Poutine à Astana, ce dernier a paniqué et s’est précipité pour rappeler son existence aux mollahs.

Une alliance avec les mollahs est essentielle pour la Russie car ensemble les deux pays s’opposent à la création d’un pipeline subaquatique qui mettrait fin à l’enclavement de l’Asie Centrale. Poutine a donc rappelé à ses amis iraniens l’intérêt de ce refus qui fait de la Caspienne un « domaine de coopération très prometteur pour l’Iran et pour la Russie ». Il a aussi promis des investissements tout en évoquant un avenir radieux pour l’espace de l’OCS, connaissant le désir des mollahs d’adhérer à cette organisation.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG