Deux semaines avant la publication du rapport de l’AIEA, les Pasdaran avaient annoncé la tenue de manœuvres défensives qui allaient durer plusieurs jours et montrer au monde la capacité militaire du pays à repousser une attaque aérienne massive. Les Pasdaran promettaient des images époustouflantes d’un déploiement sans précédent d’avions, de systèmes antimissiles, ou encore de toutes les armes qu’ils revendiquent avoir inventé mais que personne n’a jamais vu !

L’annonce a été presque oubliée et elle a refait surface à la veille de la publication du rapport de l’AIEA, mais pour devenir des manœuvres invisibles de test du système informatique de la défense aérienne. C’est-à-dire un pshit.

Pour atténuer l’effet de ce pétard mouillé, le régime a fait appel aux médias. Yahya Rahim-Safavi, ancien commandant des Pasdaran et actuel conseiller militaire du guide a fait une déclaration choc sur la puissance de la marine des Pasdaran, maîtresse incontestée du Golfe Persique et du détroit d’Ormuz. Et le même jour George Malbrunot a commis un article dans ce sens. Le choix de Malbrunot est judicieux : il a déjà écrit des textes élogieux sur la puissance des Pasdaran. Dans ce dernier texte sur les manœuvres, il est question d’« attaque en bande, comme des loups » contre des navires américains, de vedettes rapides aux caractétristiques fictives dont certaines comme les sous-marins Kilo qui ne sont même plus en service, le tout accompagné d’une photo d’archive des Pasdaran simulant une attaque de commando marine !

Les iraniens ne connaissent pas Malbrunot et s’en fichent éperdument, mais les déclarations de l’ancien commandant des Pasdaran les font vraiment rire : le 22 août, des pirates somaliens ont intercepté dans le Golfe d’Aden un vraquier iranien avec une cargaison de 40,000 tonnes de quelque chose – Téhéran parle de minerais de fer à destination de la Chine.

Contrairement à la France qui a fait libérer hier deux otages par une intervention d’un commando spécialisé de la marine, les Pasdaran qui ne cessent de crier leur savoir faire de guerre asymétrique sur mer, ou encore leur capacité à faire embraser toute la région par les cellules dormantes, n’ont rien entrepris pour récupérer leur vraquier. Ils n’ont pas déployé ces fameux « mini-sous-marins », dont parle Malbrunot, et qui peuvent « délivrer des commandos de forces spéciales ». Pire encore, ces milciens ventards ont entammé des négociations avec les pirates et leur ont versé 200,000 dollars.

Les pirates ont été surpris par la coopération des Pasdaran pour récupérer ce vraquier qui semblait sans valeur : ils ont essayé d’ouvrir les caissons de transport et certains d’entre eux ont été gravement brûlés au contact du soi-disant minerai ferreux iranien. Ils ont donc supposé que le produit n’était pas vraiment du fer et ont informé nos bandes de loups qu’ils considéraient les 200,000 dolars comme un acompte.

Evidemment, il n’y a pas eu une réaction musclée de nos terreurs des mers. Ils tremblent plutôt à l’idée que l’affaire fasse plus de bruits et sans doute sont-ils en train d’imprimer des faux dollars pour payer la rançon. Voici une armada battue par de modestes pirates somaliens (ci-dessous)…

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

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Il ne faut vraiment pas avoir peur des Pasdaran : ils n’ont jamais gangé une bataille. Leurs seules victoires pendant la guerre Iran-Irak, ils les doivent au sacrifice des centaines de milliers de jeunes adolescents morts sur des champs de mines irakiens. En Iran on les appelle : Khali-band, qui au sens propre veut dire « pistolet sans cartouche » et au sens figuré : frimeur (s).

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