Kazemi Qomi, l’ambassadeur des mollahs en Irak, a annoncé que Téhéran étudiait les modalités pour la tenue du 5ème round de ce que les deux parties appellent « les négociations tripartites pour la sécurité de l’Irak », mais qui sont en fait un prétexte pour une rencontre directe entre les mollahs et l’administration Bush.

L’ambassadeur des mollahs a fait part de cette volonté au cours d’une interview accordée à la télévision irakienne et il a rappelé que selon la procédure, c’était aux Irakiens d’inviter l’Iran à reprendre le dialogue. Il est indéniable que Téhéran exige une invitation officielle de préférence d’origine américaine pour aller plus loin.

Cette déclaration iranienne s’explique par la visite à Téhéran au milieu de cette semaine du vice-président d’Irak, Adel Abd al-Mahdi, qui pourrait être porteur d’un message américain pour une entente à la Libyenne.

La solution libyenne pour l’Iran, évoquée cette semaine par Rice à Lisbonne [1] avant sa visite Tripoli, suppose la soumission de Téhéran aux exigences de Washington et les mollahs n’en veulent pas. Téhéran a donc fait intervenir son ambassadeur à Bagdad dans un média arabe afin d’affirmer sa volonté de dialogue pour inverser les vapeurs et mettre la pression sur l’administration Bush. Téhéran sait que sa seule chance pour aboutir à une entente est de continuer à faire pression sur l’administration sortante qui dispose de peu de temps.

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