Les Six attendaient une réponse claire des mollahs, mais ils n’ont rien obtenu de clair ou de précis. Les américains et européens membres des Six ont alors évoqué l’adoption d’une nouvelle résolution, mais Téhéran n’a pas cédé, conscient de la longueur de ce processus qui nécessite de longs marchandages entre les deux pôles des Six : les occidentaux et le front sino-russes. Ces derniers ont même proposé de renvoyer le début d’éventuelles discussions à la prochaine Assemblée générale de l’ONU, du 23 septembre au 1er octobre.

En dernier recours, les membres européens des Six ont expédié en Iran le directeur adjoint de l’AIEA pour parler de la coopération de l’agence avec l’Iran.

Parler de la coopération : la formulation est délibérément imprécise. En réalité, sa mission est d’informer les mollahs d’un choix simple : s’ils n’acceptent pas l’offre des Six, l’AIEA évoquera l’existence d’un volet militaire dans le programme nucléaire iranien, ce qui réduira le processus de marchandages avec les chinois et les russes, ouvrant la voie à de nouvelles sanctions.

Il s’agit d’une intimidation, mais la formulation est délibérément imprécise pour laisser le choix aux mollahs. On pourrait appeler cela du cynisme, mais c’est la procédure appliquée depuis 2003 dans cette crise et c’est toujours l’AIEA qui a servi de levier pour l’appliquer.

Des sources européennes ont affirmé que les mollahs avaient été surpris par cette approche où l’on reparle de ce volet militaire, que l’on avait oublié par le biais d’une communication floue (réversible) pour privilégier la piste des négociations avec les Six !

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