Ahmadinejad, le président du régime des mollahs, a salué dimanche les dernières négociations en Suisse en les qualifiant de « pas en avant ». Bien avant lui, le négociateur iranien présent à Genève avait qualifié la rencontre de « constructive ».

Ces appréciations positives sont tout à fait compréhensibles car à Genève, Téhéran a réaffirmé qu’il ne voulait pas entendre parler de ses activités nucléaires et qu’il espérait imposer un autre ordre du jour, et malgré ces provocations, les Six (et surtout les américains) ont refusé de rompre le dialogue. Les mollahs renouent au passage avec les négociations sans fin, une méthode qu’ils apprécient et maîtrisent.

Plus qu’un « pas en avant », c’est une petite victoire pour les mollahs car c’est un pas en arrière pour les Six !

Naturellement, le régime a salué la procédure engagée et souhaite sa poursuite pour faire d’autres pas en avant : c’est-à-dire continuer la stagnation voire réussir le blocage total, option possible par l’intermédiaire d’une remise en cause iranienne de l’ordre du jour, c’est-à-dire l’objet même des rencontres.

Pour aller dans ce sens, le ministre iranien des Affaires étrangères, Manoutchehr Mottaki a encore insisté dimanche au sujet de la redéfinition du cadre des négociations en précisant que Téhéran avait étudié le cadre des négociations selon l’Europe, mais que désormais c’était aux Six d’étudier la proposition de l’Iran et de se prononcer à son sujet à la prochaine rencontre à Genève, pour faire d’autres « pas en avant » !

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