En fait Téhéran n’a rien dit, mais a fait parler le 13 juin sa marionnette Moqtada Sadr, le religieux djihadiste irakien armé et financé par Téhéran qui avait récemment mené une opération sanglante contre l’armée américaine. Lors du prêche du vendredi dans la ville sainte de Koufa, Sadr a annoncé la création prochaine d’un nouveau « groupe spécial » armé pour combattre l’« occupant » américain en Irak.

Cette annonce tombe d’autant plus mal que Bagdad vient tout juste d’enterrer une commission d’enquête sur les ingérences des mollahs en Irak et ce afin de permettre la reprise du dialogue entre Téhéran et Washington en vue d’un deal irano-américain.

Cependant, pas de panique ! Malgré les apparences, il ne s’agit pas d’un non catégorique de la part des mollahs qui n’ont rien dit pour l’instant, mais d’une promesse (indirecte) de radicalisation, dans un style ambigu qui leur est cher.

Le régime des mollahs souhaite augmenter sa pression sur Washington afin que les américains se montrent plus à l’écoute de ses attentes lors du futur round des négociations.

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