Actuellement, c’est la Russie qui profite de cette dépendance. Mais les mollahs ne se font pas de souci car les russes maintiennent une sorte d’exclusivité sur les marchés européens grâce à une alliance implicite avec l’Iran qui prive les européens d’un droit de faire passer des pipelines par la Mer Caspienne. Il suffirait aux mollahs de changer d’alliance pour remplacer la Russie, aussi bien en tant que principal fournisseur de l’Europe que comme couloir d’accès terrestre vers l’Asie Centrale.

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Entre autres, les russes se montrent très nationalistes à l’égard de leur gaz et créent d’innombrables problèmes aux européens qui souhaitent exploiter directuement le gaz russe : il n’existe rien de tel chez les mollahs qui vendent leur pétrole ou gaz à des prix sacrifiés sans faire preuve de susceptibilité nationaliste.

Les mollahs sont donc optimistes : une toujours plus grande dépendance des européens au gaz ainsi que les points forts de leur politique énergétique finiront (théoriquement) par jouer en leur faveur. Cependant, avant de changer d’alliance, les mollahs doivent s’assurer que les européens cesseront de s’opposer à leur droit à l’enrichissement de l’uranium. Malheureusement, théoriquement c’est une option risquée : une telle dérogation sonnerait le glas du TNP, ouvrirait un ère de prolifération sauvage et pourrait même remettre en cause la configuration du Conseil de Sécurité aux dépens de l’Europe.

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