Georges Malbrunot qui remplace Delphine Minoui n’a rien écrit sur cet événement anti-islamique et s’est empressé d’écrire un article qui au contraire souligne la belle communion entre le pays et ses dirigeants, surtout le premier d’entre eux, Ahmadinejad !

Selon Malbrunot, cette love story serait due à l’intérêt qu’Ahmadinejad porterait aux plus démunis, aux distributions d’actions boursières aux déshérités… C’est ce qui expliquerait le fort taux de participation aux dernières élections et au soi-disant succès électoral d’Ahmadinejad.

Malbrunot écrit : « Résultat : le premier dirigeant iranien qui renoncera ouvertement au nucléaire sera « politiquement mort ». La population en fait un motif de fierté nationale. Pourtant, c’est à cette même population que l’Occident s’adresse quand il impose des sanctions au régime de Téhéran, accusé de fabriquer une bombe atomique à des fins militaires. La communauté internationale veut croire que l’opinion finira par exercer une pression pour que Téhéran renonce à ses ambitions nucléaires. Mais, pour l’instant, lesdites sanctions n’ont ni affaibli le régime ni monté la population contre lui. Face à cet échec, l’Occident ne devrait-il pas changer d’approche ? »

Nous sommes tentés de dire non car ce raisonnement est délibérément faux : Malbrunot désinforme. Le régime des mollahs affirme avoir la plus grande police anti-émeute du monde et organise régulièrement des flagellations ou des pendaisons publiques dans la rue. Tout le monde vit dans la peur.

Les contours de cette peur : Les femmes étant exclues du monde du travail, leur contribution aux revenus de la famille est négligeable et les familles vivent généralement grâce aux revenus des hommes (le père et des enfants mâles). Toute protestation contre la dureté de la vie peut entraîner une arrestation ou simplement un licenciement qui exposerait tous les autres membres de la famille. Il n’y a pas de communion entre les déshérités et le président. Les iraniens courbent l’échine non parce qu’ils sont d’avis de poursuivre cette ruineuse politique nucléaire mais parce qu’ils ont peur.

Malbrunot parle également d’une légitimité politique : il continue de désinformer. Constitutionnellement, le Parlement islamique n’a aucun pouvoir, de même que le président de la république islamique d’Iran. Sans réels pouvoir, le Parlement et le président se résument à être des éléments d’un décorum républicain politiquement correct pour l’oligarchie tribale affairiste et sanguinaire.

Pour être politiquement correct et fréquentable, le régime des mollahs aime afficher un look républicain et prétendre que ses choix politiques sont régulièrement approuvées par le peuple. Seul compte le fait de voter qui serait la preuve que le régime des mollahs est une démocratie. Le problème est qu’il n’y a jamais aucun débat entre les candidats ou avec la presse sur aucun sujet ! Le débat a été définitivement zappé car il nécessiterait des remises en cause de la politique nucléaire du régime… Donc exit le débat.

Pour combler ce vide technique, une ribambelle de politiciens (mollahs ou pasdaran) soi-disant de bords opposés occupent les médias du régime avec l’aide de soi-disant journalistes (iraniens) et des correspondants étrangers très complaisants qui se gardent d’évoquer l’absence de débats. Ces derniers se chargent bénévolement de colporter les scénarii concoctés par leurs collègues iraniens : un tel est un réformateur, l’autre un intello, Ahmadinejad est présenté comme l’ami des déshérités !

Formidable ! Malbrunot désinforme sur la constitution du régime, sur ses acteurs, et ses vrais patrons et en plus dissimule la peur de vivre en Iran et décrit la terreur comme une preuve de communion. Joli texte de propagande stalinienne…

Pas étonnant que Jérôme Monod, le nouvel ami des mollahs, ait récemment demandé à Georges Malbrunot d’animer une soirée consacrée à la merveilleuse idée d’une entente avec Téhéran !

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