Ce jeudi à 6h48 du matin heure de Paris, le monde a basculé dans le printemps, et les iraniens entrent dans la 2547ème année de l’existence de l’Iran et célèbrent le Nowrouz, fête d’origine zoroastrienne. Le zoroastrisme est très différent de l’Islam. Contrairement à ce dernier qui a le culte des martyrs et glorifie les châtiments corporels violents, le zoroastrisme célèbre la vie, la lumière, le printemps. On ne peut donc pas imaginer des vœux du nouvel an qui évoquent la mort ou la violence.

Mais les mollahs ont toujours été mal à l’aise avec cette fête, longtemps interdite mais toujours célébrée en cachette. Au cours des décennies passées, différents mollahs ont invectivé contre cette fête et autres fêtes non islamiques de ce pays comme l’avaient fait avant eux les arabes musulmans qui ont envahi ce pays il y a 1400 ans. A présent que les mollahs ont renoncé à leurs efforts pour interdire l’immortel Nowrooz, ils essayent de gommer son identité festive pour la politiser.

Ainsi dans ses vœux pleins de haine diplomatique [1], Ahmadinejad a également évoqué Nowrouz comme le « symbole du monothéisme, de la solidarité nationale, de la pureté, de la générosité et de la miséricorde », toutes ces valeurs que la clique de mollahs au pouvoir peine à incarner.

Il ne faut donc pas écouter Ahmadinejad ou les mollahs mais les iraniens qui eux appellent leurs ennemis à faire la trêve au nom du printemps et de la renaissance de la nature, comme le veut la tradition de Nowrouz…

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