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Iran : Les conditions de la reprise d’un dialogue avec l’Europe
10.03.2008

La résolution 1803 du Conseil de Sécurité encourage les Européens à reprendre les négociations avec Téhéran. Mottaki, le ministre des affaires étrangères des mollahs, a déclaré dimanche que Téhéran était prêt à ouvrir des négociations avec l’Union européenne si celles-ci débouchaient sur des résultats concrets. « Nous avons toujours été partisans de négociations ayant un objectif précis, un programme défini et assurées de donner des résultats ».
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Ces propos ont été tenus en Iran pendant une Conférence de presse sur la Coopération entre l’Iran et l’AIEA (ci-dessous). Le propos de la conférence était d’insister sur le pacifisme du programme nucléaire iranien (prouvé par le dernier rapport rédigé par El Baradei). Malgré les apparences, il n’y a pas un assouplissement dans les positions iraniennes.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

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Au cours de cette conférence, Javad Vaïdi (ci-dessous), l’adjoint du chef des négociateurs nucléaires iraniens, a tenu des propos qui nuancent et expliquent la pseudo-offre de dialogue de Mottaki. Selon Vaïdi, l’Iran refusera de négocier sur son programme nucléaire avec les grandes puissances sous la menace.

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« Le temps où l’on pouvait utiliser la politique de la carotte et du bâton est révolu. S’ils veulent négocier réellement, dans des conditions équitables et en tenant compte des intérêts des deux parties, ils doivent d’abord renoncer à la menace », a précisé Vaïdi dont le discours clôturait la conférence.

Selon lui, pour réunir ces conditions équitables qui tiendraient compte des intérêts iraniens, il faudrait mettre fin à la menace par des sanctions, mais aussi accorder des indemnités à l’Iran pour le préjudice qu’il a subi en acceptant de suspendre l’enrichissement suite à des accusations infondées qui ont été écartées par les rapports d’El Baradei.

C’est dans le sens des conclusions de ce discours de clôture de Vaïdi qu’il faut comprendre la déclaration inaugurale du ministre iranien des affaires étrangères.

En résumé, Téhéran rejette la clause de suspension de l’enrichissement et en plus il demande la levée des sanctions comme condition préalable à une reprise du dialogue. En d’autres termes, malgré l’affirmation d’ouverture, ces deux personnages ont dit la même chose que disait Ahmadinejad, il y a une semaine.

Le régime des mollahs a uniquement adopté une attitude d’apparence moins fermée, qui lui convient d’autant mieux qu’elle laisse supposer une mésentente interne au sein du gouvernement. Il s’agit encore et toujours de cette opacité institutionnelle du régime.

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| Mots Clefs | Nucléaire : Politique Nucléaire des mollahs |

| Mots Clefs | Pays : Europe (UE, UE3, union européenne) |

| Mots Clefs | Enjeux : Sanctions (du Conseil de Sécurité) |

| Mots Clefs | Nucléaire : Négociations sans fins (Manoeuvres dilatoires) |