« Le temps est venu aujourd’hui pour le Conseil de Sécurité de corriger ses résolutions et de reconnaître la justice internationale » , a ajouté Ahmadinejad qui espère un dessaisissement du Conseil et un retour du dossier dans le giron de l’AIEA.

Quand le rapport américain avait été publié, nous l’avions analysé comme un sursis accordé par Washington à lui-même : Les américains ont décidé de redéfinir l’urgence de la menace nucléaire iranienne. Par la suite, ils ont mutiplié des gestes d’appaisement en faveur de Téhéran afin de faciliter une rencontre pour conclure une entente. L’ensemble de ces décisions a confirmé notre théorie sur le bras de fer qui oppose les Etats-Unis aux mollahs : les Etats-Unis souhaitent mettre au pas le régime des mollahs et d’en faire un allié (c’est-à-dire priver les russes et les chinois d’un allié incontournable).

Cependant, en septembre nous avons émis l’hypothèse que les américains ne voulaient en aucun cas que le dossier iranien demeure au Conseil de Sécurité, préférant conserver la gestion de la crise. C’est ainsi qu’en septemtre 2007, quelques heures avant l’adoption d’une nouvelle résolution, ils ont fait adopter une loi qui imposait de nouvelles sanctions unilatérales contre Téhéran. Cette loi américaine a provoqué le refus de la Russie d’adopter une nouvelle résolution contre l’Iran. C’était un coup de maître qui a permis aux américains de demeurer les seuls commaditaires des sanctions : ils définissent quand et comment frapper les mollahs, ils se sont substitués au Conseil de Sécurité.

Après cette subtitution, il y a eu le rapport des services secrets américains qui, comme le prétend Ahmadinejad, prive les deux résolutions existantes d’une justification logique. Notre propos n’est pas de soutenir la thèse déffendue par les mollahs mais de vous exposer leur axe de communication.

Quand, il y a une semaine, les mollahs ont accepté un délai d’un mois (qui est devenu 40 jours) pour clarifier toutes les questions nucléaires en suspens, dans notre analyse quotidienne, nous avions affirmé que le délai demandé serait « utilisé pour exploiter d’une manière ultra-médiatique ce rapport qui a confirmé les déclarations iraniennes faites entre 2003 et 2007 ». Afin d’obtenir « un retour de leur dossier nucléaire du Conseil de Sécurité vers l’AIEA, une option qui est également défendue par El Baradei depuis le début de l’affaire nucléaire iranienne. »

Le régime des mollahs a choisi la très médiatique Al Jazeera pour diffuser ce message au lendemain de la tournée peu triomphale de Bush dans le Moyen-Orient et le Golfe Persique.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG